<306> des unbillig erlittenen Schimpfs und Schaden alle gebührende Satisfaction gegeben werde, als worum Ew. Durchlaucht hierdurch freundvetterlich ersuche. Sollte aber wider alles Mein Hoffen es geschehen, dass auch in dieser Sache, wie vorhin in vielen andern bereits geschehen,1 Meine freundvetterlichen Vorstellungen ohne Effect blieben, so werden Ew. Durchlaucht von Selbst zu penetriren belieben, wie endlich Meine zum höchsten getriebene Geduld ausreissen, und Ich zu andern nachdrucksamen Mitteln, um Mich in Ruhe und die Meinen in Sicherheit zu setzen, werde greifen müssen, wozu Ich zwar sehr ohngerne und wider Meine Neigung schreiten, die aber nicht anders als Ew. Durchlaucht ohnangenehm sein und denenjenigen, durch deren üble Insinuationen bei Deroselben dergleichen ohnfreundliches Betragen veranlasset worden, gewiss, obwohl zu späte, [gereuen] werden. Ich bin indess von Ew. Durchlaucht Gerechtigkeitsliebe noch einer willfährigen Antwort gewärtig und bleibe sodann jedesmal etc.

Friderich.

Nach Abschrift der Cabinelskanzlei.


6990. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Breslau, 17 septembre 1755.

Le rapport que vous m'avez fait du 5 de ce mois, m'a été rendu. Je ne puis envisager autrement la nouvelle du combat qu'on prétend avoir été entre une des escadres françaises contre une autre anglaise au désavantage des derniers, comme le ministère de France l'a envisagée, et suis persuadé qu'elle est destituée de tout fondement.

Pour ce qui regarde, d'ailleurs, le contenu de votre rapport, vous ne vous fâcherez pas, quand je vous dirai tout naturellement que, pour cette fois-ci, je vous trouve français jusqu'aux bouts des ongles, quand vous préférez la conduite que les Français ont tenue jusqu'à présent, à celle des Anglais, et certainement vous n'avez pas pensé à ce que vous écriviez, quand vous avez osé comparer la perte de quelques vaisseaux marchands français2 à l'occasion perdue pour toujours de s'emparer à l'emblée et sans résistance de tout le Pays-Bas. Gardez-vous donc bien de plus m'écrire de pareilles puérilités, que je ne puis autrement envisager qu'en propos qui se tiennent au café public, et réfléchissez bien sur ce que vous me mandez, pour ne pas remplir vos dépêches par des misères.3

Jusqu'à présent, la France n'a contre soi que l'Angleterre; quelle différence, quand on compare les forces de la première contre la dernière! Et, pourvu que les Français auraient un peu d'ordre dans leurs arrangements et fait quelques efforts, quels avantages n'auraient-ils gagnés sur les Anglais! Pensez avec attention à la différente situation où



1 Vergl. Bd. IX, 96.

2 Vergl. S. 293.

3 Vergl. S. 126.