<310> présent, tout ne pense ici qu'aux noces de Ferdinand;1 cela se fera à Charlottenbourg, parceque la Reine douairière l'a désiré. Je donnerai des fêtes, et Ferdinand poussera souche; vous allez voir toute une peuplade sortir de ce lit nuptial; il n'y a que du bien, car nous n'en avons pas trop. Je vous baise les mains, ma chère sœur, en vous priant de me croire avec la plus parfaite tendresse, ma très chère sœur, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.


6994. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 23 septembre 1755.

J'avais reçu, à mon retour de Silésie, les rapports que vous m'aviez faits du 12 et du 15 de ce mois, quand celui du 20 que vous m'avez envoyé par une estafette, m'a été rendu. Pour y répondre, je vous dirai que, quoique j'aurais fort aimé de pouvoir accepter la proposition que le premier ministre vous a faite touchant la publication de la levée des défenses2 dont il est question à faire de leur part le 24 de ce mois et de la mienne la veille du jour de Saint-Michel, néanmoins ce terme m'était absolument trop court, vu qu'il me faudrait plus de loisir pour faire parvenir mes ordres aux différents collèges de mes provinces qui y avaient du rapport, dont la situation, comme l'on sait, n'est pas tout-à-fait arrondie, afin de les avertir de la levée des défenses faite en Saxe et les instruire également de ce qu'ils ont à faire de leur part. Pour donc convenir d'un terme plus convenable à ce sujet, vous proposerez au premier ministre le jour du 10 du mois d'octobre qui vient, auquel la publication de la levée des défenses pourra se faire en Saxe, comme de ma part on fera alors la publication pareille le 12 suivant. Vous presserez le premier ministre sur une réponse catégorique là-dessus, afin que, si ce terme est agréé, je puisse faire parvenir à temps mes ordres là-dessus à mes différentes provinces, ce qui ne peut se faire de jour au lendemain, vu leurs distances d'ici.

Vous direz, d'ailleurs, au susdit ministre que, quant à la levée des défenses à faire, j'entendais toujours que les droits du transit qu'on lève dans mes provinces, en resteraient encore exceptés,3 et que, quant au jour pour que les commissaires, nommés réciproquement pour travailler à faire un nouveau traité de commerce, puissent entrer en conférence, nous en conviendrions, dès que la publication de la levée des défenses sera faite des deux côtés. Que, quant aux commissaires de ma part, j'avais nommé le colonel de Goltz, le conseiller privé et directeur de la chambre de Magdebourg, Cautius, et le conseiller privé et directeur de



1 Vergl. S. 179.

2 Vergl. S. 295.

3 Vergl. S. 295.