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satisfaction qui leur est due pour ravoir au moins l'argent qu'on a volé audit bas-officier, et le prix des chevaux qu'on a ôtés à lui et son camarade. Mais, pour donner une nouvelle marque au susdit général de l'amitié et de l'attention que j'ai pour lui, je viens de fixer toutes les prétentions qu'on pourrait justement faire aux misérables ci-dessus mentionnés, à une somme de 200 écus une fois pour toutes; en conséquence de quoi, je viens de donner mes ordres, et que, cette somme payée, on doit les relâcher, sans leur faire le moindre tort ni insulte.

Au surplus, vous traiterez de noire calomnie et de bruit infâme et malicieux tout ce qu'on a faussement débité au sujet de mon aide de camp, le général major de Buddenbrock, dont il n'y a pas un mot de vrai et ne consiste qu'en mensonges détestables.

Federic.

Nach dem Concept.


7014. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 24. September: „Il me revint hier au soir par un ami qui s'était trouvé dans un endroit où des personnes fort à même d'être instruites des affaires générales s'assemblent quelquefois, où il avait appris qu'on savait que Votre Majesté avait fait connaître à la France que, si elle avait le dessein d'en vouloir à l'électorat d'Hanovre, Elle, conjointement avec la cour de Wolfenbüttel, S'y opposerait, ajoutant que cela avait mis du froid entre Votre Majesté et la France.“

Potsdam, 4 octobre 1755.

J'ai reçu votre rapport du 24 de septembre. Vous pouvez compter que c'est une invention toute pure que la soi-disante déclaration qu'on m'attribue avoir faite relativement aux États d'Hanovre, et le ridicule en saute d'abord aux yeux, pourvu qu'on songe un peu à la belle parallèle où l'on m'a mis avec le duc de Brunswick, de sorte que personne ne sera la dupe de ce mensonge.

Je serai bien aise que vous puissiez découvrir le vrai motif du mécontentement que le comte Kaunitz a fait apparaître apres l'arrivée du courrier de Bruxelles.1 Je doute que la seule nouvelle de la levée de boucliers des Anglais2 en eût été la cause du chagrin qu'il a fait remarquer. J'en présume d'autres, soit que les Anglais aient trouvé trop exorbitantes les demandes des Autrichiens pour mettre de leurs troupes en campagne,3 soit que la cour de Vienne ait proposé quelque plan de médiation qui a entièrement échoué. Enfin, dès que vous en saurez quelque chose avec précision, vous ne manquerez pas de m'en informer.

Les nouvelles de Turquie que vous m'avez communiquées,4 ne marquent que du trouble et de la confusion à la Porte, qui ne peuvent



1 Vergl. Nr. 7020.

2 Vergl. S. 224.

3 Vergl. S. 316.

4 Vergl. Nr. 7015.