<357>

de Londres est tombée d'accord avec celle-ci, que cela n'était point fait ni prêt à se faire,1 Aujourd'hui, je ne puis que le confirmer et ajouter même que, par une occasion favorable dont j'ai eu le bonheur de profiter, j'ai appris avant-hier de source le sentiment suivant &'133;: qu'on devait bien prendre ses précautions, avant que de se lier avec l'Angleterre2 toutes les fois qu'elle le trouverait à propos, et surtout qu'on devait penser de n'être pas planté par elle, lorsque la nation serait peut-être lasse de la guerre, si la France gagnait quelque avantage, ce qu'on avait éprouvé à la dernière paix, où on avait été sacrifié de cette façon. On en est encore sur cette façon de penser, et, au maintien entre le comte Kaunitz et le sieur Keith, on serait presque tenté de dire qu'on remarque même du froid.“

pêche que vous avez été assez heureux, à la fin, de pénétrer à la véritable façon de penser de la cour où vous vous trouvez vis-à-vis de l'Angleterre; j'en suis bien aise et ne souhaite sinon qu'elle pense toujours de même et que, par comble de bonheur, elle voudrait s'expliquer en conséquence avec impertinence envers les Anglais, ce qui ne laisserait pas que de causer bien du refroidissement et de les brouiller l'un avec l'autre. Je connais trop votre zèle pour mon service pour n'avoir pas lieu de vous faire souvenir de continuer d'être bien attentif à tout ce qui peut avoir le moindre rapport à mes intérêts.

Federic.

Nach dem Concept.


7056. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Potsdam, 28 octobre 1755.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 17 de ce mois, et vous renvoie, quant aux nouvelles ordinaires, à la dépêche qui vous arrivera, à la suite de celle-ci, de mes ministres.3 Pour ce qui regarde la résolution que la cour de France paraît avoir prise de conclure le traité de subsides avec les Saxons, vous connaissez la façon dont j'y pense, et je vous réitère mes ordres que vous devez dire naturellement, quoiqu'en termes convenables, à M. de Rouillé que, dans le cas qu'on ferait le traité avec la Saxe, je ne serais pas à même de renouveler mon traité avec la France.4

Comme toutes les lettres particulières que nous recevons d'Angleterre et de Hollande, parlent d'un certain marquis de Saint-Simon qui doit être chargé d'une commission de la part de la cour de France à celle de Londres, vous devez me mander ce qu'il y en a, si effectivement cet homme a été envoyé en Angleterre de la part de la cour, et de quelles commissions il peut être chargé là. Je n'ajoute point foi à ce que les gazettes de Hollande publient sur son sujet, je soupçonne



1 Vergl. S. 346.

2 Vergl. S. 209.

3 Der Ministerialerlass, d. d. Berlin 28. October, enthält Mittheilungen über das Zögern Oesterreichs, einen Subsidienvertrag mit England abzuschließen. Vergl. Nr. 7055.

4 Vergl. S. 343.