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von der Hofpartei aufgestellten Grafen Brahe davongetragen hat. „La joie que le parti du Sénat fait voir de cette élection, surpasse toute imagination, pendant que celui de la cour est fort tranquille à cette occasion, car il est abattu. On a fait accroire jusqu'au dernier moment au Roi et à la Reine que le bâton ne pouvait pas manquer au comte Brahe, et on leur a même présenté des listes des personnes sur lesquelles on pouvait faire fond, et selon lesquelles la supériorité était décidée. l'expérience a fait voir le contraire. Quoiqu'à l'heure qu'il est il n'est pas encore possible de prévoir la tournure que les choses prendront à cette Diète, il ne paraît pourtant pas comme si on restreindrait encore de beaucoup le pouvoir que le roi de Suède a à présent, mais un désagrément que Sa Majesté pourra peut-être avoir, ce sera celui de voir congédiées les personnes en qui elle met à présent sa confiance, qui sont nommément le comte Düben, chambellan de la Reine, le comte Bielcke, chambellan du Prince Royal, et le sieur Dalin, son précepteur.“

Solms berichtet, Stockholm 24. October, über den Ausfall der Wahl der Wahlmänner für die Neuconstituirung des Geheimen Ausschusses; es gehören von ihnen dreiundvierzig der Senatspartei, neun der Hofpartei an: „de sorte que les affaires de la cour commencent à prendre un mauvais tour, et que son crédit a baissé en très peu de temps parmi les prêtres, et c'est sur ceux-là qu'on a compté le plus. Il ne reste plus que dix-neuf qui tiennent pour ce parti. Les bourgeois ont été du parti opposé. Aucun n'a été fait Bankman. Les paysans ont balancé au commencement, mais, depuis qu'ils sont arrivés à Stockholm, on a si bien fait que le Sénat a pareillement gagné la supériorité dans cet ordre. Il ne reste donc à la cour que ceux parmi la noblesse qui lui sont attachés quelque temps déjà; et quoique, comme les partisans disent et comme je le crois aussi, elle pourra compter sur ceux qui lui sont attachés, ce nombre ne sera pas suffisant ni de lui faire avoir la pluralité dans cet ordre, ni de tenir tête contre les trois

fâché d'apprendre que les brouilleries entre la cour et le Sénat, au lieu de diminuer, s'augmentent de plus en plus, de sorte que j'ai tout lieu de craindre pour les suites qui en arriveront. Ce que je souhaiterais en tout ceci, c'est que ma sœur, la Reine, voudrait user de plus de modération envers des gens qui, à la vérité, ne sont pas de ses amis, mais qu'il ne faudrait pas rebuter entièrement.

Quant à M. d'Havrincourt, dont je reconnais le zèle qu'il marque pour aplanir les différends entre moi et le ministère suédois,1 il ne lui faudra que d'avoir un peu de patience pour recevoir des instructions de sa cour à ce sujet, si elles ne lui sont pas effectivement parvenues à l'heure qu'il est. Car c'est le 24 octobre que M. de Rouillé m'a fait assurer expressément que ces instructions avaient été expédiées et que M. d'Havrincourt les devait avoir reçues, et qu'il m'a fait protester, d'ailleurs, combien il était touché de la complaisance avec laquelle je me prêtais en cette occasion aux désirs de la France, en ajoutant qu'on n'y doutait pas qu'on n'eût point de peine à déterminer le baron de Hcepken a faire les déclarations que je demandais, et qu'il prévoyait avec bien de la satisfaction que cette altercation serait finie et la bonne harmonie entre les deux cours rétablie en son entier, conformément à l'intérêt que la France y prenait, surtout dans les conjonctures présentes.

Federic.



1 Vergl. s. 358.