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7075. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A HUBERTSBOURG.

Maltzahn berichtet, Hubertsburg 7. November, über ein Gespräch mit dem französischen Gesandten Grafen Broglie in Betreff des zwischen Frankreich und Sachsen zu schliessenden Bündnisses.1 „Je lui ai dit que je doutais fort qu'il ferait consentir le comte de Brühl à des conditions qui pourraient être avantageuses à sa cour, que je ne voyais pas qu'il serait glorieux pour elle de faire un traité comme le dernier,2 et encore moins d'être jouée du comte Brühl, comme elle le serait certainement, si le premier ministre saxon allait se montrer facile aux propositions qu'il aurait à lui faire, puisqu'alors son dessein serait certainement de ne pas tenir ses engagements.“

Potsdam, M novembre 1755.

Le rapport que vous m'avez fait du 7 de ce mois, m'a été bien rendu. J'applaudis parfaitement à ce que vous avez répliqué au comte de Broglie, quand il vous a entretenu sur le traité que sa cour pense de faire avec celle de Saxe; mais, dès que vous aurez l'occasion de parler encore audit ambassadeur de cette négociation-là, vous lui insinuerez convenablement, comme de ma part, que, quand il irait à faire ce traité avec la Saxe, il en pourrait bien arriver que je ne renouvelasse pas le mien avec la France, après qu'il viendrait à expirer.3

Federic.

Nach dem Concept.


7076. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 1. November: „J'ai donc appris de bon lieu que le grand incendie dont la dernière poste nous a apporté la nouvelle,4 alarme beaucoup ici, puisque le sieur Penckler marque que les gens de loi animent le peuple à la guerre, et que c'est ce qui a causé ce grand incendie, qui a tellement frappé le Sultan qu'il a eu recours aux larmes, ne sachant quel parti prendre. Enfin, je sais, quoiqu'on ne témoigne rien au dehors, que l'on craint ici une révolution prochaine en ce pays-là.“

Potsdam, 11 novembre 1755.

Votre rapport du 1er de ce mois m'a été fidèlement rendu, et vous sais gré de la communication des nouvelles de Turquie que vous avez trouvé l'occasion d'apprendre de bon lieu. Je ne doute nullement que la cour où vous êtes ne craigne une révolution dans ce payslà, sachant déjà par un autre canal, auquel je puis fermement compter, que ladite cour appréhende extrêmement le successeur du Sultan régnant, qui, autant que celui-ci est imbécille et cassé de vieillesse, est jeune, vif et entreprenant et assez versé dans les affaires. Quant aux autres nouvelles, je vous remets à celles que mes ministres vous communiqueront.5

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 374.

2 Vergl. Bd. V, 98 Anm. 1.

3 Vergl. S. 357. 374.

4 Vergl. S. 365.

5 Das Ministerialrescript, d. d. Berlin 11. November, enthält Nachrichten von der Niederlage des französischen Generals Dieskau in Amerika und von der Fortsetzung der englischen Capereien.