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7088. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Potsdam, 19 novembre 1755.

Après que d'avoir rempli le poste de Grand-Chancelier par le sieur de Tariges1 et que j'ai en conséquence déclaré, à la place de celui-ci, le président de la chambre de justice, le sieur de Fürst, actuellement à Vienne chargé de la négociation avec la cour de l'Impératrice-Reine,2 cette fonction ne lui permet plus, pour la multitude des affaires qui sont de son ressort, qu'il puisse en être absent. C'est pourquoi mon intention est que vous devez lui expédier son rappel avec tout ce qu'il lui faut de lettres pour se congédier dûment de ladite cour, en lui enjoignant, cependant, qu'il n'ait qu'à déclarer naturellement la raison pourquoi il était obligé de revenir à Berlin, et que ce n'était que par rapport à son nouveau poste qui demandait indispensablement sa présence, mais que nonobstant cela, la négociation dont il avait été chargé jusqu'ici, ne serait point interrompue, mais qu'elle serait plutôt continuée par le sieur de Diest, chargé de mes affaires à Vienne,3 qui en aurait soin à la place de lui, le sieur de Fürst, et qui serait muni pour cela de mes pleins-pouvoirs, dans l'espérance où j'étais que je pourrais encore convenir amiablement et sur un pied équitable avec ladite cour sur nos différends de commerce et des dettes de Silésie.

Au surplus, vous ferez expédier également ces pleins-pouvoirs et tout ce qu'il faudra pour le sieur de Diest, avec l'ordre et les instructions nécessaires pour la continuation de la négociation en question; de quoi, vous avertirez en même temps le ministre d'État de Schlabrendorff4 pour sa direction.

Au reste, mon intention est qu'en considération de cette négociation dont le sieur de Diest sera chargé, il lui soit accordé une augmentation de 300 écus par an à ses appointements ordinaires, à prendre des appointements dont le sieur de Fürst jouit actuellement sur la caisse de légation, et qu'alors le reste des appointements du sieur de Fürst cessera au profit de la susdite caisse. Vous arrangerez tout ceci en conséquence. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


7089. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 4. November: „Votre Majesté aura déjà vu par mes lettres précédentes que l'espèce de ralentissement qui s'est manifestée depuis quelque temps ici au sujet d'une rupture avec la France,5 n'est absolument pro-

Potsdam, 22 novembre 1755-

Je vous sais bien du gré des nouvelles intéressantes que vous m'avez mandées par vos dépêches du 4 et du 7 du mois courant, et



1 Nach dem Tode des Grosskanzlers Freiherrn von Cocceji († 4. October 1755).

2 Vergl. S. 292.

3 Vergl. Bd. X, 150.

4 Vergl. S. 366.

5 Vergl. S. 346.