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des troupes de Russie, puisque je ne vois pas d'où l'Angleterre prendrait assez de troupes pour s'opposer aux forces de la France.

Federic.

Nach dem Concept.


7112. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 18. November, dass er den Befehl des Königs, von dem englischen Ministerium eine Erklärung über den Begriff der Contrebande einzufordern,1 nicht ausgeführt habe, „puisque cela ne porterait à rien, ne ferait que compromettre Votre Majesté et même L'exposerait, sans espérance d'en retirer aucun avantage, puisqu'il n'est pas au pouvoir du Roi ni de son ministère de donner aucune déclaration à cet égard sur laquelle on puisse tabler, et que les lois et les constitutions du royaume sont les seuls principes au moyen desquels on peut se gouverner relativement de ces affaires.“

Michell berichtet, London 21. November: „Je sais que les ministres songent à faire vendre au plus offrant et dernier enchérisseur les vaisseaux pris sur les Français,2 de même que leurs cargaisons, de laisser le produit en dépôt jusqu'à nouvel ordre et de garder les matelots prisonniers; mais, cependant, cette opération n'est pas encore sur le point de commencer, et l'on me parait encore fort indéterminé sur le temps qu'on la fera. On voudrait ici que la France sortit de sa léthargie auparavant et que, convaincue comme elle doit l'être aujourd'hui, par la harangue du Roi3 et les adresses des deux chambres du Parlement,4 qu'on veut et peut pousser vigoureusement les mesures contre elle, le ministère de Versailles fît aussi quelque chose de son côté. C'est dans cette vue qu'on diffère de se décider sur l'affaire des prises et sut la déclaration de guerre, quoique d'autre côté on aille toujours en avant dans les arrangements de terre et de mer.“

Potsdam, 2 décembre 1755.

L'ordinaire dernier m'a apporté les dépêches que vous m'avez faites du 18 et du 21 du mois passé de novembre. Je m'aperçois, par tout ce que vous me rapportez, que le système que le ministère a pris pour le moment présent, est de vouloir profiter de la faiblesse de la France dont il s'aperçoit, et lui faire à outrance la guerre, sans y afficher le nom de guerre, puisqu'il n'y manque effectivement que ce nom. La grande modération dont ce ministère se pare d'ailleurs, qu'il ne veut se servir des troupes de Russie qu'au cas que les États d'Hanovre fussent attaqués, me paraît être uniquement motivée de ce qu'il n'a point envie de charger la nation d'un subside de guerre de trois millions d'écus, vu la grande dépense que cela causerait. En attendant, la question sera d'où l'Angleterre tirera assez de troupes pour résister à la France, dans le cas que celle-ci voudra faire une diversion dans les Pays-Bas, et si alors l'Angleterre ne voudra faire marcher au secours les troupes de Russie, pour les opposer aux forces de la France, tout comme elle fit l'année 1745.5 Sur quoi, je serais bien aise que vous m'expliquiez votre sentiment.

Au surplus, j'approuve que vous ne vous soyez pas acquitté dans le moment présent de l'ordre qui vous avait été donné de ma part pour



1 Vergl. S. 363. 364.

2 Vergl. S. 317.

3 Vergl. S. 399.

4 Vergl. S. 413.

5 1747. 1748. Vergl. Bd. V, 581; VI, 606.