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forme de résultat, été signés de tous les ministres du Conseil, pour être remis à la Czarine et pour en attendre son approbation. J'espère de pouvoir marquer à Votre Majesté l'ordinaire prochain le contenu de ces points en question … Le Grand-Chancelier s'est ouvert envers le sieur Funcke, et l'a prié d'en parler au comte Esterhazy et au chevalier Williams, qu'il désirait fort que les cours alliées de la Russie voulussent faire insinuer aux ministres russiens subsistants chez elles combien il serait nécessaire, vu les conjonctures présentes où la guerre entre la France et l'Angleterre était presque inévitable et pourrait bien amener une guerre générale, de convenir d'un concert commun et d'y ajouter combien on désirait un pareil concert et combien facile on serait à Pétersbourg à répondre aux ouvertures qu'on voudrait faire à la Russie. Le Grand-Chancelier l'a chargé en même temps d'écrire qu'incessamment après l'approbation de la Czarine on communiquerait confidemment aux cours alliées le résultat du grand conseil. Il se pourrait cependant bien que l'impératrice de Russie ne le ratifiât pas si tôt, puisqu'à ce que le sieur de Funcke soupçonne, on voudrait attendre en Russie la tournure- que les affaires prendraient en Angleterre après l'ouverture du Parlement.“1

novre. Je désire, d'ailleurs, d'avoir par vous, outre d'autres nouvelles regardant la Russie, une copie fidèle et in extenso du résultat des conférences que le conseil assemblé à Pétersbourg a tenues, remis à la suite à la Czarine, afin d'en pouvoir juger moi-même.

Au reste, mon intention est, que, quand le duc de Nivernois arrivera à Dresde,2 vous devez vous tenir tout clos et boutonné envers lui sur tout ce qui regarde la négociation de la France avec la cour de Dresde touchant le traité de subsides,3 de sorte que, quand il voudra vous en parler, vous lui direz, quoique avec politesse, que n'ayant reçu de moi depuis longtemps aucune instruction relative à cette affaire, vous ignoriez absolument les sentiments où j'en étais à présent.

Federic.

Nach dem Concept,


7135. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

[décembre4 1755].

Monsieur mon Frère et Cousin. J'ai ressenti avec tous les sentiments que vous pouvez attendre de ma part, les témoignages de satisfaction que vous m'avez marqués par votre lettre du 12 de ce mois, au sujet du bon train que nos affaires ont commencé de prendre en Angleterre, dont j'espère que l'attente que j'en ai, sera bientôt justifiée et que, pour cette fois-ci, nous n'en serons pas les dupes que nous avons craint être;5 aussi, dès que je serai en possession de la réponse que j'attends,6 je n'aurai rien de plus pressé que d'en communiquer avec Votre Altesse.

Il y a, indépendamment de cela, une autre affaire dont je ne puis me passer d'en faire ouverture à Elle, et qui n'a pas laissé de me



1 Ueber den Inhalt des Berichtes Maltzahn's vom 5. December vergl. auch S. 440.

2 Vergl. S. 415.

3 Vergl. S. 404.

4 Der Herzog antwortet am 19. December.

5 Vergl. S. 414.

6 Vergl. Nr. 7119 S. 418.