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ne faisait entrevoir à la France un dédommagement prochain des frais qu'elle a faits pour la fondation de ces colonies. Quels sont donc les avantages, ajoute le ministère et ses adhérents, que procurera à l'Angleterre la possession momentanée de ces deux provinces? Elle ne pourra en tirer aucun secours pour le soutien de la guerre, et leur défense obligera la Grande-Bretagne d'entretenir de fortes escadres qui achèveront de l'épuiser en hommes et en argent … Le ministère imagine que … la France pourra, lorsque ses armements maritimes seront achevés, forcer en fort peu de temps la Grande-Bretagne, soit par une descente en Angleterre1 ou bien par la prise de Port-Mahon ou par quelque autre diversion, à lui restituer les provinces qu'elle lui aura enlevées dans l'Amérique septentrionale. A quoi, l'on ajoute encore que, quand même les entreprises offensives pour lesquelles on se décidera contre la Grande-Bretagne, n'auraient pas le succès qu'on en attend, l'oppression de son commerce qu'on croit devoir résulter nécessairement d'une guerre, serait seule capable de ralentir l'ardeur guerrière de la nation anglaise et de la ramener à la paix.

Tels sont les sophismes dont le ministère de France fait usage pour justifier sa conduite et calmer le Roi et la nation relativement aux suites que peut avoir la guerre commencée par les Anglais. En même temps, on a grand soin de cacher à ce Prince, ou au moins de déguiser à ses yeux, les désastres que le commerce de la France a déjà éprouvés, ainsi que l'état critique dans lequel se trouvent les colonies de la Louisiane et du Canada.“

lettres particulières venues de Londres marquent comme quoi on y avait résolu d'envoyer quelque ministre à ma cour, dont cependant il ne m'est rien revenu encore qui paraissait vérifier ces bruits.

Federic.

Nach dem Concept.


7151. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils überreicht, Berlin 21. December, ein von dem Könige ihm zugesandtes Schreiben des Landgrafen von Hessen-Cassel [d. d. Cassel, 18. December]. Der Landgraf theilt mit, dass er den König von Dänemark um die Hand der zweiten Tochter Wilhelmine Karoline für seinen ältesten Enkel gebeten habe „pour consolider davantage son système de la

Berlin, 22. December 1755,

Es ist ganz gut, und muss er auf das obligeanteste dazu gratuliret, ihm aber auch sehr poliment und auf eine gute Art zu verstehen gegeben werden, wie zu wünschen wäre, dass beide Partieen in den



1 Vergl. S. 450.