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7157. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Solms berichtet, Stockholm 5. December, dass die Königin Ulrike in einer Unterredung mit ihm auf ihre Klagen über Havrincourt und die Senatspartei zurückgekommen ist: „Ce qu'il y avait de nouveau, c'est qu'elle voulait que je mandasse à Votre Majesté qu'Elle ne devait pas S'étonner que les choses allassent en apparence aussi mal pour la cour, qu'au contraire elle était bien aise qu'elles prissent cette tournure-là, et qu'il fallait que le Sénat poussât les choses à la dernière extrémité pour la faire gagner, puisqu'en abusant, comme il faisait, de son autorité, on parviendrait à faire voir clair à la nation. Qu'elle était presque sûre que cette Diète finirait à l'avantage du roi de Suède, et qu'en manquant son coup à celle-ci, on en convoquerait peu de temps après une autre où le Sénat aurait très mauvais jeu. Je dois ajouter que le parti de la cour tient généralement le même langage. Sa Majesté vint ensuite sur la déclaration que Votre Majesté prétend du sénateur baron Hcepken. Elle disait qu'elle désespérait que Votre Majesté parviendrait à l'obtenir de lui; qu'il avait déclaré au Roi que son intention avait été de renoncer à son emploi de président de la chancellerie, mais qu'il croyait que c'était contre la dignité de la couronne de Suède de le faire, avant que cette affaire ne fût vidée. Que c'était une marque qu'il se sentait soutenu, mais que Sa Majesté la Reine savait un moyen sûr de le forcer à cela et qu'elle se faisait fort de faire avoir raison à Votre Majesté, pourvu qu'Elle voulût avoir la bonté de lui prêter 50,000 écus, qu'avec cela elle changerait toute la carte.“

Berlin, 23 décembre 1755.

J'ai reçu vos rapports du 5 et du 9 de ce mois. J'approuve parfaitement la manière sèche dont vous vous êtes expliqué envers le marquis d'Havrincourt, à qui, d'ailleurs, vous continuerez, de vous expliquer au sujet du baron de Hœpken sur le même ton, quoique toujours en termes ménagés et modérés. Vous direz en conséquence au susdit ministre que ce serait peu de temps encore que j'attendrais la résolution qu'on prendrait sur ce cas, et que, pourvu que cette satisfaction ne suivît pas, je vous rappellerais tout de suite.1 Aussi veux-je bien vous dire pour votre direction que c'est ma résolution fermement prise que, pourvu qu'on ne me donne pas une satisfaction raisonnable en quelque façon, je vous rappellerai sûrement.

Pour ce qui regarde votre rapport sur l'entretien que la Reine ma soeur a eu avec vous, je suis véritablement touché de ce que je vois qu'elle suit encore les mauvaises inspirations que son parti lui donne, malgré tout ce qui se passe, mais, quant au prêt d'argent qu'elle a voulu me faire demander par vous, je vous dirai que vous devez, quoique très poliment, décliner cette demande. Au surplus mes vœux sont que ma sœur revienne bientôt de ces illusions dont les susdits gens l'entretiennent malheureusement.

Federic.

P. S.

Berlin, 24 décembre 1755. Je veux bien vous dire aussi, en réponse à votre rapport du 12 de ce mois,2 que j'ai été en quelque manière surpris d'y voir que, selon



1 Vergl. S. 400.

2 Vergl. S. 451 Anm. 2.