<46> arrivera à la suite de celle-ci.1 J'approuve surtout les insinuations que vous avez renouvelées à M. d'Ogier, afin qu'il ne mette point d'empressement dans la négociation d'un traité à faire entre moi et la cour où vous êtes, parceque je crois être en droit de présumer que tôt ou tard la cour danoise aura plutôt besoin de mon alliance que je n'aurai besoin de la sienne.

Au surplus, la circonspection dont cette cour use pour se décider à la garantie des arrangements faits par le landgrave de Hesse-Cassel sur cause de religion,2 me fait assez entrevoir combien elle est en peine de faire le moindre pas de quelque conséquence, et qu'elle ne va qu'en tâtonnant dans les affaires.3

Federic.

Nach dem Concept.


6635. AU SIEUR DE DAHRL A MADRID.4

Potsdam, 9 février 1755.

Sa Majesté etc. a très bien reçu les deux lettres du 7 et 13 du mois de janvier dernier que le sieur de Dahrl a pris la peine de lui faire,5 et Elle a été très sensible à toutes les marques d'attention et de zèle qu'il y fait éclater pour les intérêts de Sa Majesté; Elle n'attend que la lettre que le sieur de Dahrl Lui fait espérer touchant le succès que sa seconde conversation avec le ministre6 aura eu, et il pourra compter que, pourvu qu'il trouvât le ministre disposé d'entrer en négociation pour quelque convention de commerce entre les deux couronnes, Sa Majesté y apportera de sa part toutes les facilités possibles.7

L'Espagne doit naturellement trouver son compte par une telle convention, vu les quantités considérables de tabac et sels d'Espagne, de bois pour les teintures, de citrons et oranges, de vins, et une quantité considérable d'autres productions d'Espagne et de ses possessions en Amérique, qui en partie se consument dans les États de Sa Majesté ou se trafiquent dans les pays voisins, comme tout nouvellement encore Elle vient de permettre le transit des sels d'Espagne par ses villes de commerce de Prusse, Kœnigsberg, Mémel, Tilsit, en Pologne et en Courlande.

Dès que Sa Majesté verra que les peines que le sieur de Dahrl se donne, seront de quelque succès, et qu'il y aura assez d'espérance de



1 Der Bericht Häseler's, d. d. Kopenhagen 28. Januar, giebt Rechenschaft von einer Unterredung mit dem französischen Botschafter Ogier in Betreff des zwischen Preussen und Dänemark zu schliessenden Bündnisses. Der Ministerialerlass an Häseler vom 8. Februar legt dar, dass Dänemark durch sein Verhältniss zu Russland bald genöfhigt sein würde, die Freundschaft Preussens zu suchen (vergl. Bd. X, 456).

2 Vergl. S. 37; Bd. X, 509.

3 Vergl. Bd. X, 480.

4 Vergl. Bd. X, 435.

5 Die Schreiben liegen nicht vor.

6 Der Name des Ministers ist in den Berichten nicht genannt.

7 Die zweite Unterredung blieb ohne Erfolg, der Bericht Dahrl's über dieselbe datirt vom 20. Januar.