<66>

en commission beaucoup plus de vaisseaux de ligne qu'il n'y en avait, et on compte que l'on poussera le nombre jusqu'à 40 ou 451 … Je finirai cette dépêche par le précis de la négociation du duc de Mirepoix, qui a proposé aux Anglais de commencer par faire cesser toutes les hostilités en Virginie et de remettre ensuite les choses en Amérique comme elles étaient avant la dernière guerre, et auquel, sans s'être expliqué nettement sur le premier point, on a donné à connaître qu'on voudrait reprendre la situation des choses dans ce pays-là depuis la paix d'Utrecht.“

drais bien savoir de vous encore, c'est que, suppose' qu'une guerre existe entre les deux partis, si vous soupçonnez que l'Angleterre voudra faire faire alors des ostentations à ses alliés et y contribuer aux frais et dépenses que cela exigerait.

Federic.

Nach dem Concept.


6661. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Knyphausen berichtet, Paris 10. Februar, über einen angeblichen Parteiwechsel des Grafen Brühl: „Quelqu'un vient de me confier que le changement du comte Brühl a été préparé par le comte Broglie, pendant l'assemblée de la dernière Diète,2 et qu'il s'y est pris de la façon suivante. Que cet ambassadeur, ayant découvert tous les engagements secrets du comte Brühl avec l'Angleterre et la cour de Vienne, ainsi que les pensions qu'il recevait de ces deux puissances, en avait informé sa cour et lui avait proposé de l'autoriser à faire à ce ministre des offres plus considérables, afin d'essayer si on pourrait le détacher de ces deux cours et le mettre dans les intérêts de la France. Que M. de Broglie avait non seulement fait observer au ministère que, tant qu'on ne prendrait point ce parti ici, on ne parviendrait jamais à gagner le comte Brühl, mais qu'en outre cette dépense serait un objet de peu d'importance, parcequ'elle mettrait la France à portée d'épargner beaucoup sur les fonds qu'elle faisait passer tous les ans en Pologne en temps de Diète … La personne qui m'a confié ces anecdotes, prétend que la proposition a été reçue ici avec acclamation, et qu'on

Potsdam, 22 février 1755.

J'ai reçu vos rapports du 7 et du 10 de ce mois. Quant à l'anecdote que vous me marquez sur le changement de système du comte de Brühl, j'avoue que je doute fort de l'authenticité de cette anecdote, d'autant qu'il n'y a pas la moindre apparence que cela saurait jamais arriver que ledit ministre pût ou osât même d'abandonner le parti des deux cours impériales, et, quand même il en ferait semblant, cela ne saurait être guère de durée, vu que ce n'est pas l'intérêt seul qui l'attache auxdites cours, mais d'autres liens encore dont il ne saura pas se détacher, surtout de la cour de Vienne, sans avoir beaucoup à craindre du ressentiment de celle-ci. D'ailleurs, la cour de Saxe même est déjà tant impliquée par rapport à sa politique avec les cours susdites qu'elle n'en saura changer aisément



1 Es folgt die in dem Immediaterlasse an Klinggräffen reproducirte Meldung über die dem englischen Gesandten Keith in Wien seitens des londoner Hofes erlheilten Aufträge, nebst der betreffenden Weisung an Porter. Vergl. Nr. 6659.

2 Vergl. Bd. X, 534.