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6674. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 4 mars 1755.

Je n'ai point d'avis encore de mon ministre en France si les instructions qu'on m'a promis de donner à M. d'Aubeterre relativement à mes différends de commerce avec la cour de Vienne,1 sont effectivement parties ou non; mais, si celui-ci s'en acquitte à mon gré, il ne fera des remontrances à cette cour pour ce sujet qu'au temps qu'elle aura des nouvelles fâcheuses par quelque courrier d'un de ses ministres aux cours étrangères qui l'embarrasseront. C'est à un moment pareil que je crois que, si le ministre de France s'acquitte alors adroitement de sa commission, je m'en promets quelque succès, et, en cas que non, il sera toujours temps de rompre alors la négociation. En attendant, je la ferai toujours continuer et faire chicaner le terrain, par des bonnes [raisons] que j'ai à cela,2 mais que je ne saurais pas vous dire à présent.

Federic.

Nach dem Concept.


6675. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Potsdam, 4 mars 1755.

J'ai reçu à la fois l'ordinaire dernier les dépêches que vous m'avez faites du 11 et du 18. Il m'a fait un plaisir sensible de voir qu'il paraît que la Reine commence de revenir un peu du système violent que le parti présent de la cour avait pris à tâche de lui inspirer; car, s'il ne s'agit à la Diète future que d'une exposition en termes modérés que le Roi donnera aux États relativement à sa situation et aux sujets de dissensions qu'il y a entre lui et le Sénat, je n'ai rien à dire là-dessus; mais, comme ma sœur est un peu vive, je crains encore que le coup de main ne lui revienne dans l'esprit, et c'est pourquoi je désire bien que vous ne laissiez échapper aucune occasion pour lui représenter les suites absolument ruineuses pour le Roi de toute démarche de violence, et que vous lui inspiriez, quoique avec beaucoup d'adresse et bien doucement, des soupçons contre ceux de son parti par rapport à leurs vues équivoques et leur faiblesse.

Federic.

Nach dem Concept.


6676. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 4 mars 1755.

Les dépêches que vous m'avez faites depuis le 15 jusqu'au 22 du mois passé de février, m'ont été fidèlement rendues. J'ai trouvé bon



1 Vergl. S. 44.

2 Vergl. S. 53. 54.