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Au reste, il est très nécessaire que vous redoubliez d'attention sur toutes les démarches de la cour où vous êtes et sur tout ce qu'elle fait d'arrangements dans un temps pareil au présent où nous touchons peut-être à la veille d'une rupture entre la France et l'Angleterre, dont apparemment la cour de Vienne pourrait vouloir profiter pour ses vues, si elle pouvait se flatter d'y trouver moyen, malgré toutes ses démonstrations du contraire.

Federic.

Nach dem Concept.


6681. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Potsdam, 11 mars 1755.

Les rapports que vous m'avez faits du 21 et du 25 du février dernier, me sont heuresement parvenus, et j'ai été bien aise de voir qu'on commence à se rapprocher avec le marquis d'Havrincourt, pour sauver au moins les apparences avec lui.1 Cependant, dans l'incertitude où tout cela aboutira, je crois que vous ferez bien de ne pas laisser passer les occasions convenables où vous pourrez inspirer de la méfiance à ma sœur contre ceux dont elle se persuade qu'ils sont attachés à la cour, et que je n'ai point besoin de vous nommer,2 et, si cela se peut, vous vous servirez en ceci de ce raisonnement: Qu'elle s'était confiée successivement autrefois à deux sortes de gens dont elle avait trouvé que ces gens avaient eu en vue plutôt leur intérêt que celui de la cour; à présent, il lui convenait d'approfondir encore ceux qui paraissaient s'attacher à elle, s'ils ne visaient, de même que les autres, plutôt à leur propre intérêt qu'à celui de la cour et ne songeaient à vouloir la gouverner pour arriver à leurs vues, au lieu qu'il serait bien plus de la dignité de ma sœur, si c'était elle qui gouvernait ces gens-là.

Federic.

Nach dem Concept.


6682. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 11 mars 1755.

J'ai reçu votre rapport du 1er de ce mois et me réfère, quant à ce qui regarde l'affaire de Knyphausen,3 à ce qui vous sera marqué du département des affaires étrangères; mais, pour ce qui regarde la permission que vous demandez pour faire un voyage à Pyrmont dans le mois prochain de mai, je vous dirai que, dans la situation présente des affaires, les miennes ne permettent point votre absence de la cour de Danemark. J'ai, d'ailleurs, de la peine à me persuader que, dans un



1 Vergl. S. 67.

2 Vergl. S. 68; Bd. X, 256.

3 Vergl.Bd. X, 527.