<89> joint, dont j'ai trouvé les particularités qu'il comprend également curieuses et intéressantes.1 Je suis bien fâché que les affaires entre la France et l'Angleterre deviennent très intrigantes;2 si la France plie à cette occasion devant l'Angleterre, cela lui nuira beaucoup et lui [fera] du tort; si, au contraire, elle soutient sa gageure, elle sera obligée de soutenir la guerre, qui, dans la situation actuelle où se trouvent ses finances et ses affaires intérieures, sera aussi un grand mal pour elle. Cependant, en pesant l'un contre l'autre, je crois que le parti de conserver la paix par un accommodement, est ce qui lui convient actuellement le plus.

Comme mes lettres d'Angleterre3 marquent qu'à moins que les affaires avec la France ne s'embrouillent davantage, le roi d'Angleterre se rendrait dans le courant d'avril prochain à Hanovre, afin de mettre de nouveau en mouvement l'ouvrage de l'élection d'un roi des Romains,4 mon intention est que vous devez sonder M. de Rouillé, supposé que la paix avec l'Angleterre continue et que le roi d'Angleterre vienne à Hanovre, si alors la cour de France ne trouverait nécessaire d'y envoyer quelque ministre habile5 pour observer et pour parer au possible que ce Prince ne sache faire là despotiquement ses volontés à l'égard de ladite élection.

Au reste, je vous adresse ci-clos le placet que deux de mes marchands fabricants à Berlin m'ont présenté touchant une confiscation injuste qu'on a faite à Bordeaux, de quelques marchandises en tapisseries, qu'ils y ont envoyées et déclarées de bonne foi; je joins encore le rapport que mon consul là6 m'en a fait avec ce qui lui est arrivé de procédés violents à cette occasion. Je vous recommande particulièrement d'employer tous vos soins afin que ces griefs soient redressés, et qu'il leur soit administré bonne justice. Je suis persuadé qu'un mot que vous en direz de ma part avec un compliment convenable à M. de Séchelles, opèrera tout le succès que je pourrai souhaiter à cet égard.

Federic.

Nach dem Concept.


6693. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Maltzahn berichtet, Stockholm 28. Februar, über eine längere Unterredung zwischen der Königin und Havrincourt, weiche am 25. Februar in Karlberg nach einer Jagdpartie stattgefunden hat, nach den ihm von beiden Seiten gemachten

Potsdam, 18 mars 1755.

Les dépêches que vous m'avez faites du 28 de février dernier et du 4 de ce mois, me sont heureusement parvenues, et j'ai été bien



1 Die der Compagnie des Indes übergebene Rechtfertigungsschrift des Admirais Duplelx. Vergl. S. 51.

2 Vergl. S. 79.

3 Vergl. S. 88 Anm. 1.

4 Vergl. S. 41.

5 Vergl. Bd. VII, 318; IX, 8. 13; X, 167.

6 Streckeisen.