6679. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 11 mars 1755.

Les rapports que vous m'avez faits du 21 et du 28 de février dernier, m'ont été fidèlement rendus. Je suis toujours dans les mêmes<79> appréhensions que je vous ai déjà indiquées, sur le dénouement de la négociation de M. de Mirepoix avec les ministres anglais touchant l'Amérique, et, si mes lettres de France accusent juste,79-1 les deux partis sont encore bien éloignés sur les principes à mettre pour base de la négociation afin de parvenir à un heureux accommodement; à moins que les Français ne plient sur bien des points, je crois la rupture inévitable. Prêtez donc toute votre attention sur cet article et ne manquez pas de me faire exactement vos rapports là-dessus.

Au reste, vous avez très bien fait de vous contenter à faire simplement un compliment de politesse de ma part au duc de Newcastle, à l'occasion de la garantie que j'ai donnée sur les arrangements pris du landgrave de Hesse-Cassel pour la conservation de la religion protestante dans son pays,79-2 aussi mes ordres vous bornaient-ils simplement à cela, et vous auriez mal fait de les outre-passer, et je ne sais que trop que le moment n'est pas venu encore où l'on puisse parler du retour d'une amitié étroite.

Federic.

Nach dem Concept.



79-1 Vergl. Nr. 667S.

79-2 Vergl. S. 37.