6789. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 17 mai 1755.

J'ai reçu votre rapport du 7 de ce mois. Les deux points ont été bien trouvés dans le couvert.152-4 Quant aux dépêches que le courrier anglais a apportées au sieur Keith, il est fort à présumer qu'elles auront eu principalement du rapport aux affaires de la Barrière des Pays-Bas,152-5 dont le roi d'Angleterre se fait à présent une affaire sérieuse, pour ac<153>corder la cour de Vienne avec la république de Hollande à tout prix là-dessus; et, comme apparemment ce Prince aura fait espérer ries subsides à ladite cour, les circonstances venant à en exiger, c'est là ce qui probablement aura éclairé les visages du comte Kaunitz et du sieur Keith, de manière qu'ils en ont paru plus satisfaits qu'auparavant. Néanmoins, comme on ne saurait fonder là-dessus que de simples conjectures, vous tâcherez de mieux approfondir encore cette affaire.

Pour ce qui est du baron Beckers,153-1 il est connu combien il est porté pour la cour de Vienne;153-2 mais il faut croire encore que, malgré cela, sa cour n'en ira pas moins son train et ne fera rien que de concert avec la France.

Au surplus, je vous sais gré des nouvelles que vous m'avez marquées touchant les révoltes en Hongrie,153-3 sur lesquelles je suis à attendre vos rapports ultérieurs.

Federic.

Nach dem Concept.



152-4 Vergl. Bd. X, 453 Anm. 2.

152-5 Vergl. S. 140.

153-1 Der Reichsvicekanzler Colloredo hatte dem Baron Beckers vertrauliche Aeusserungen gemacht über den Stand der österreichisch-englischen Verhandlungen in Betreff der römischen Königswahl.

153-2 Vergl. Bd. VII, 138. 143. 347; VIII, 11. 83. 92. 265; X, 364.

153-3 Vergl. S. 140.