7044. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Potsdam, 25 octobre 1755.

J'ai reçu votre rapport du 12 de ce mois. Je commence à croire qu'il faut qu'il y ait quelque chipotage secret, soit directement soit par l'entremise de quelque cour, entre l'Angleterre et la France pour rétablir la paix entre elles,350-2 puisque, sans cela, il n'y a pas moyen de comprendre la tranquillité de la cour où vous vous trouvez et qu'elle ne remue pas auprès de ses alliés pour les animer à prendre fait et cause avec elle. En attendant, la cour de Londres ne discontinue pas dans ses armements et à prendre ses mesures, entre autres sa négociation avec la cour de Pétersbourg va encore grand train, et, quoique la première n'ait pas été trop contente de quelques articles de la convention de subsides que les ministres de Russie ont signée avec le chevalier Williams,350-3 en sorte qu'elle n'a pas voulu ratifier cette convention, cependant un courrier passé par ici, il y a quelques jours, de Pétersbourg pour passer à Londres fait présumer que les ministres de Russie se sont prêtés à satisfaire l'Angleterre, et que ce courrier a porté le traité de subsides avec la ratification de la Russie, pour rapporter celle de l'Angleterre. Ce que vous pouvez bien dire par manière de discours au sieur Rouillé.

Federic.

Nach dem Concept.



350-2 Vergl. S. 346.

350-3 Vergl. S. 329.