7084. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

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Solms berichtet, Stockholm 4. November, über eine Unterredung zwischen Havrincourt und Höpken in Betreff der von dem Könige in der Rexin'schen Angelegenheit geforderten Genugthuung: „Le baron Hœpken lui a répondu qu'il était fâché que Votre Majesté Se trouvât si fort offensée de la déclaration que le baron Wulfwenstjerna avait eu ordre de Lui faire,383-1 qu'il l'assurait que l'intention du ministère de Suède n'avait pas été d'offenser Votre Majesté, ni par les pensées, ni par les termes de cette déclaration, mais que le but de cela avait été de se plaindre amiablement de la part du roi de Suède, comme d'un proche parent et allié, de ce que Votre Majesté ne lui avait pas communiqué la mission d'un homme qu'Elle avait cependant adressé à son ministre, et que parlà Votre Majesté avait paru mettre plus de confiance au sieur Celsing qu'au roi de Suède même. Pour ce qui regardait la communication que le ministère d'ici avait faite de cet incident à d'autres cours alliées,383-2 c'était une chose dont il n'avait pas pu se dispenser, puisqu'il importait à la Suède de les ménager, et que surtout le Danemark aurait pu lui faire des affaires, si on ne lui en avait rien dit, car, puisque le ministre de cette cour à Constantinople,383-3 qui y était déjà depuis deux

Potsdam, 18 novembre 1755.

J'ai reçu vos rapports du 4 et du 7 de ce mois, au sujet desquels je veux bien vous dire que les défaites dont le baron de Hœpken a voulu bien se servir envers M. d'Havrincourt pour excuser sa démarche faite à mon égard, ne portent point coup sur moi; que la déclaration faite sur son ordre exprès par le sieur de Wulfwenstjerna, a été dans des termes si peu modérés et insolents que je ne puis absolument me dispenser d'en demander une juste réparation; que, d'ailleurs, le baron de Hœpken devrait bien hésiter d'en mêler le roi de Suède, qui, comme je suis très bien informé, n'a été en rien dans toute cette affaire, et qu'en conséquence il ne faudra songer à un accommodement, ni à ce que je me prête à vous faire prendre l'audience,383-4 avant que je n'aie reçu cette satisfaction que je prétends.

ans et qui avait été adressé au sieur Celsing dès le commencement, n'avait pas encore plus avancé dans sa négociation qu'il ne l'avait été dès le premier moment de son arrivée, pendant que celui de Votre Majesté avait eu le bonheur de réussir en six semaines de temps, le roi de Danemark, qui n'aurait pas pu juger autrement selon les apparences, aurait été en droit de croire que le ministre de Suède aurait reçu des ordres d'appuyer davantage la négociation du sieur de Rexin que celle de son ministre. Que cependant il pouvait assurer que la communication qui avait été faite de cette affaire à d'autres cours, était conçue en des termes si modérés que cela ne pourrait offenser nullement Votre Majesté. Le baron de Hœpken a fini par dire que, comme c'était une affaire qui regardait le Roi et le Sénat de Suède, il leur enverrait son rapport de l'insinuation que l'Ambassadeur lui avait faite, et qu'il lui rendrait réponse du résultat.“

Ce que vous ne manquerez pas de dire à M. d'Havrincourt.

Federic.

Nach dem Concept.



383-1 Vergl. S. 176 — 178.

383-2 Vergl. S. 196.

383-3 Gâhler. Vergl. S. 162.

383-4 Vergl. S. 341.