7149. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 20 décembre 1755.

Votre rapport du 10 de ce mois m'est bien parvenu, au sujet duquel je suis bien aise de vous faire observer qu'apparemment la poste<442> de Constantinople que vous attendiez, vous aura désabusé à son arrivée de la fausseté des bruits qui ont couru sur la disgrâce que le sieur de Vergennes avait encourue auprès du Sultan, et qui, selon toutes les apparences, ne peuvent être que controuvés.

D'ailleurs, il s'en faut beaucoup que les deux cours impériales soient brouillées entre elles jusqu'à être parvenues à des explications;442-1 tout au contraire, je ne sais que trop leurs intimes liaisons,442-2 et les projets qu'elles ont couvés, et qui, si heureusement la Providence ne les avait pas fait manquer de but, m'auraient pu étrangement embarrasser. Voilà ce que je puis vous dire avec connaissance de cause et de science certaine. Au reste, toutes les nouvelles publiques nous annoncent l'envoi d'un ministre anglais à ma cour,442-3 en attendant que je n'en ai eu moi aucune autre notice.

Federic.

Nach dem Concept.



442-1 Vergl. S. 404. 411.

442-2 Vergl. Nr. 7147.

442-3 Vergl. S. 413.