7163. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Berlin, 30 décembre 1755.

La dépêche que vous m'avez faite du 22 de ce mois, m'a été fidèlement rendue. Je suis bien aise que l'action étourdie que votre homme a faite, soit restée sans conséquence et que tout soit tranquille. De cette façon-là, je serai bien aise, si vous savez tirer de nouvelles lumières par son entremise, pourvu que vous croyiez que cela se puisse faire avec sûreté, car les conjonctures sont à présent si intricates et compliquées qu'il m'importe extrêmement d'avoir de bonnes informations, par votre moyen, de ce qui se trame au dehors.

Quant à la négociation de la nouvelle convention de commerce avec la cour où vous vous trouvez,453-6 je crois qu'elle viendra à sa con<454>sistance, sans que j'aie besoin d'employer des corruptions.454-1 Du reste, je veux bien vous dire, quoique pour votre direction seule et à condition que vous ne fassiez semblant de rien, que les Anglais n'accorderont pas un sou en subside aux Saxons et que les raisons qui ont opéré l'envoi du nouveau ministre anglais Stormont à Dresde, n'y ont le moindre rapport, de sorte que, quand tous les subsides manqueront à la cour de Dresde, il faudra bien que le manque d'argent devienne plus grand encore, et qu'en conséquence on sera obligé, bon gré mal gré qu'on en ait, d'adopter le plan de réduction parmi les troupes que le comte de Brühl a proposé.

Federic.

Nach dem Concept.



453-6 Vergl. S. 401—403.

454-1 Vergl. S. 436. 437.