<112>terre-vous me rendrez un service essentiel, si vous saurez, sans découvrir mes idées susdites, bien approfondir là où vous vous trouvez quelque chose des propositions que la cour de France peut avoir faites à celle de Vienne. Et comme il m'importe d'ailleurs également de sa voir ce que l'on pense à Pétersbourg sur ma convention faite, que d'être informé de ce que la cour de France mandera au comte de Broglie à ce sujet, vous devez employer tous vos soins et toute votre adresse pour pouvoir m'en informer exactement.

Federic.

Nach dem Concept.


7271. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Solms berichtet, Stockholm 3. Februar: „Dans le dernier Plenum [de la Diète] qu'il y a eu, il s'est agi d'un nommé Malmerfelt, à qui le Roi a voulu conférer le gouvernement d'une province et qui, en ayant été exclu par le Sénat, s'en est plaint auprès des États et a insinué dans son mémoire qu'il serait bon que le Sénat fût empêché de pouvoir s'opposer, à l'avenir, aux volontés du Roi, quand il trouverait à propos de donner des récompenses à quelqu'un … On dit que les États pensaient d'envoyer le jeune prince [Gustave] à l'académie de Lund, afin de le tenir éloigné de la cour et des gens qui leur sont suspects.1 On m'a dit à cette occasion que le Roi avait déclaré qu'il ne permettrait jamais qu'on lui ôtât le Prince, et qu'il le défendrait, l'épée à la main, contre ceux qui voudraient l'enlever.“

Potsdam, 14 février 1756.

Je vous sais gré de l'exactitude avec laquelle vous m'avertissez par votre rapport du 3 de ce mois de tout ce qui se passe à la Diète, et vous ferez bien de continuer de même.

Cependant, je suis fâché de voir que les choses entre la cour et le Sénat s'aigrissent de plus en plus, me paraissant qu'on pousse presque à bout le roi de Suède, ce qui me fait craindre les éclats qui, au bout du compte, ne sauraient manquer d'en arriver.

Federic.

Nach dem Concept.


7272. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 14 février 1756.

Vos deux dépêches du 3 et du 7 de ce mois m'ayant été bien rendues, j'approuve parfaitement la façon dont vous vous êtes expliqué envers ceux qui vous ont parlé de la convention de neutralité de l'Allemagne que j'ai arrêtée avec la Grande-Bretagne, et comme je dois présumer que le rescrit que je vous ai fait expédier pour vous instruire de quelle manière vous aurez à vous expliquer à l'égard de la susdite convention,2 vous sera entré à l'heure qu'il est, je veux que vous vous y conformiez et vous expliquiez en conséquence.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 40.

2 Vergl. S. 59.