<149> avec la France, et que le duc de Nivernois m'a promis de faire partir avec son courrier qu'il a dépêché aujourd'hui en France, et, comme la lettre que je vous ai faite, est ostensible,1 de sorte que vous la saurez laisser lire à M. de Rouillé, sans cependant que vous en donniez copie, vous vous conformerez, au reste, aux instructions qu'elle comprend.

Federic.

Nach dem Concept.


7306. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 19. Februar, über den Abgang eines österreichischen Couriers nach Petersburg und über Keith's Auffassung der geheimen Verhandlungen des wiener Hofes: „Voici son sentiment : qu'il est persuadé que cette cour-ci n'entreprendra pas facilement quelque chose, sans s'être liée plus étroitement avec la Russie sur certains points de commerce; mais qu'il espérait que cette dernière préfèrerait cent mille livres sterling par an, pour quelques années, en ne faisant rien, et le commerce profitable avec l'Angleterre, faisant réflexion que, sans cela, cette dernière se retournerait vers la Suède. Il se repose aussi sur l'habileté du chevalier Williams. Au resté, il me dit que l'Impératrice-Reine avait parlé avec modération sur la convention de Votre Majesté avec l'Angleterre, depuis trois jours. Il le sait par un bon canal que je connais fort bien. …Il a couru un bruit en quelques bons lieux qu'on pouvait regarder le traité en question comme une ligue protestante qui méritait réflexion. Le sieur Keith me le confirma hier, ajoutant qu'il savait que le comte d'Aubeterre en avait parlé sur ce ton … Je ferai tout ce qui dépendra [de moi] pour éclaircir sous main s'il pourrait être question d'un mariage entre l'archiduc Joseph et une des dames de France2 ou d'un traité de neutralité pour les Pays-Bas dans les engagements que cette cour-ci voudrait prendre avec la France. Jusqu'à présent, il n'en a rien transpiré. Si l'alliance a lieu, il pourrait y avoir des desseins cachés contre Votre Majesté. Je souhaite que je me trompe.

Potsdam, 28 février 1756.

J'ai reçu vos rapports du 18 et du 19 de ce mois, au sujet desquels je suis obligé de vous dire que tout ce que vous m'avez mandé jusqu'à présent de la façon dont la cour où vous êtes envisage ma convention de neutralité de l'Allemagne faite avec l'Angleterre, ne remplit pas encore mon attente, ni n'est encore assez satisfaisant pour moi afin que je susse pénétrer clairement la véritable façon de penser de la Reine-Impératrice sur cet objet, et quel système elle en voudrait adopter en conséquence, de sorte donc qu'il faut que vous appliquiez plus d'attention et de savoir-faire, pour vous en orienter et pour me marquer quelque chose de plus positif là-dessus qui saura me servir à m'y diriger.

Je vous ai déjà averti de ce que mes lettres de France et d'autres lieux m'ont appris du chipotage qui subsiste entre les cours de Versailles et de Vienne; c'est encore que mes dernières lettres de France, reçues du depuis,3 me confirment que les fréquentes conférences et les longs entretiens qui continuent depuis quelque temps et



1 Nr. 7303.

2 Vergl. S. 101.

3 Bericht Knyphausen's, Paris 13. Februar.