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Tout dépendra de la disposition de la France; car, pour cette cour-ci, elle n'en sera apparemment pas éloignée.“

qu'on avait prétendu colorer pour faire illusion d'une discussion d'un différend qui s'est élevé entre l'évêque de Liège et la régence de Bruxelles, auquel la France avait interposé ses bons offices en faveur du premier, avaient eu bien d'autre objet, savoir une négociation que la cour de Vienne, voulant profiter du moment du refroidissement de la France que pouvait occasionner ma susdite convention, avait entamée et ménagée si secrètement qu'il n'y avait, outre Madame Pompadour, que le sieur Rouillé et les abbés de Bernis et de La Ville, avec le comte de Starhemberg, qui étaient du secret, dont les autres ministres de France n'avaient aucune connaissance.

Comme je vous mets par cette particularité sur les voies de pouvoir pénétrer là où vous êtes dans ce mystère, et que, d'ailleurs, vous êtes à présent en Maison avec le sieur Keith, au moins pour tout ce qui regarde la convention susdite et les suites qui en sauraient résulter, auxquelles sa cour est autant intéressée que moi, j'espère qu'il ne voudra pas vous refuser son assistance là-dessus et vous communiquer les avis qu'il aura reçus par ses grandes connaissances à Vienne et les bons canaux dont il est en possession à la cour depuis longtemps, afin que vous sachiez vous orienter sur la véritable façon de penser de ladite cour et le système qu'elle voudra former …1

Federic.

Nach dem Concept.


7307. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Maltzahn berichtet, Dresden 20. Februar, über Veränderungen im sächsischen Heerwesen, zu denen man bei der grossen Geldverlegenheit des Hofes gezwungen sei.2 „Les compagnies seront presque entièrement congédiées, et il ne restera peut-être pas 20 hommes par compagnie dans les garnisons du pays, à la capitale près, de sorte que toute l'armée ne vaudra en peu de temps pas mieux que la milice qu'ils avaient autrefois … On rabattra toujours les dix pour cent sur toutes les pensions et appointements, tant des officiers que de l'état civil … La dépêche du sieur Funcke dont je vais rendre compte à Votre Majesté, … est du 19 janvier, et les ratifications du traité

Potsdam, 28 février 1756.

Votre dépêche du 20 de ce mois m'a été bien rendue. Les nouvelles qu'elle comprend relativement aux affaires de la cour de Pétersbourg, m'ont été fort intéressantes et instructives même pour m'en diriger en conséquence, aussi m'obligerez-vous particulièrement en employant tous vos soins pour m'en procurer la continuation.

J'aurai lieu de regretter en quelque manière le départ du sieur de Funcke de Pétersbourg,3 par la



1 Folgen Details über Anwerbung von Spionen.

2 Vergl. S. 74.

3 Maltzahn hatte, Dresden 6. Februar, berichtet, dass dem sächsischen Gesandten von Funcke auf wiederholten Wunsch des russischen Hofes am 17. December 1755 sein Abberufungsschreiben übersandt worden sei.