<153> donnait lieu de présumer que le ministère aurait de la peine à soutenir la guerre avec la vigueur qu'elle requerrait, et que cette appréhension commençait à inquiéter ce ministère, — je n'ajoute pas à la vérité trop de foi à ces nouvelles, je serais cependant bien aise que vous vous expliquiez fidèlement là-dessus envers moi dans une dépêche que vous m'adresserez seul et immédiatement.

Federic.

Nach dem Concept.


7309. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Solms berichtet, Stockholm 10. Februar, über die Ausführung der Befehle des Königs bezüglich der von Höpken abzugebenden Erklärung:1 „J'ai dit [au marquis d'Havrincour] que Votre Majesté espérait qu'il pût diriger l'affaire qu'au moins on ordonnât au baron de Wulwenstjerna d'en faire une [déclaration] au ministère de Votre Majesté à Berlin, mais l'Ambassadeur, ayant reçu le même jour une lettre du duc de Nivernois, qui lui mandait que Votre Majesté avait donné à opter entre trois propositions, savoir celle dont je lui parlais, ensuite celle d'une lettre du baron Hœpken, ou tertio que ce sénateur m'en parlât à moi, il me disait que, dans une affaire aussi délicate, je ne trouverais pas mal qu'il attendit la réponse de Votre Majesté sur le projet de la lettre du sieur Rouillé,2 avant que de faire ici la proposition.“

Solms berichtet, Stockholm 13. Februar, dass er dem Befehl des Königs gemäss dem französischen Botschafter den Endzweck des preussisch-englischen Neutralitätsvertrages dargelegt habe.3 „Il me dit qu'il ne pouvait pas juger des intentions de Votre Majesté, mais qu'il lui paraissait que l'effet prouvait le contraire, parcequ'Elle abandonnait la France dans le moment le plus critique et dans l'occasion où elle n'était pas l'offenseur, ni celle qui voulait la guerre, mais la partie lésée et celle qui avait été attaquée … Pour ce qui est de la façon de s'expliquer des Suédois sur cette affaire, chacun en parle selon la façon de penser de son parti. Le parti russien en paraît tout

Potsdam, 28 février 1756.

Pour vous répondre à votre rapport du 10 de ce mois, je veux bien vous dire que l'expédient dont le marquis d'Havrincour pourra vouloir se servir par rapport à la déclaration à faire par le baron de Hœpken, en se conformant làdessus par préférence aux intentions de sa cour, me sera tout un, pourvu que par là j'obtienne une satisfaction certaine, et que toute voie la plus courte pour mettre cette affaire en règle, me sera toujours la plus agréable.

Federic.

P. S.

Ayant encore reçu votre dépêche du 13 de ce mois, je veux bien vous y dire en réponse que, pour ce qui concerne l'embarras des deux partis en Suède pour savoir le système que j'adopterais après ma convention de neutralité de l'Allemagne faite avec l'Angleterre, ils sortiront sans doute de leur embarras, quand ils verront avec quelle facilité je condescendrai pour aplanir mes différends



1 Vergl. S. 58.

2 Vergl. S. 81. 83.

3 Vergl. S. 84.