<167>
 

tirer à Vienne et n'avoir plus besoin d'en écrire à Neisse. Ce dont j'ai bien voulu vous avertir, en accusant, au surplus, l'exprès que je vous ai dépêché d'ici samedi dernier,1 et dont j'espère qu'il vous sera bien parvenu.

Federic.

Nach dem Concept.


7319. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 17. Februar, auf den Erlass vom 3. Februar:2 „Ce gouvernement-ci n'aurait pas hésité un moment de payer les subsides de guerre à la Russie et de faire mettre en mouvement les troupes russes, pour peu que l'on eût été certain que les Français avaient envie d'envahir l'électorat d'Hanovre; la résolution en était si bien prise et les cours de Pétersbourg et de Vienne y comptaient si fort que c'est là aujourd'hui le motif pour lequel on est fort curieux et même un peu inquiet d'apprendre de quelle façon ces deux cours-là auront pris le traité signé avec Votre Majesté, qui empêche la susdite marche, épargne le subside de guerre et coupe la racine à toutes les vues que ces deux cours-là pouvaient avoir formées de pêcher dans l'eau trouble. Il y a, d'ailleurs, un autre motif qui porterait ces gens-ci à payer les subsides de guerre à la Russie, et c'est au cas que les Suédois vinssent à prendre fait et cause pour la France et s'engageassent à lui fournir des secours considérables pour attaquer ce royaume-ci.“

Potsdam, 2 mais 1756.

J'ai reçu votre rapport du 17 février, dont j'ai été assez satisfait par les particularités intéressantes que j'en ai apprises; mais comme il ne comprend pas encore tout ce que je désire de savoir de vous, j'attends à présent vos nouvelles sur la réponse que milord Holdernesse vous aura donnée aux différentes questions que je vous ai chargé de lui faire par mes dépêches antérieures,3 par rapport à la situation où l'Angleterre se trouve actuellement vis-à-vis de la Russie, et touchant les mesures que la cour de Londres prendra dans le cas que celle de Vienne prendrait le parti de se lier d'une façon ou d'autre avec la France. J'attends les explications que le susdit lord vous donnera là-dessus, avec d'autant plus d'empressement que je veux bien vous dire pour votre direction que les soupçons d'une négociation secrète entre les cours de Vienne et de France augmentent de plus en plus, que les longues et fréquentes conférences entre le sieur Rouillé et le comte de Starhemberg vont grand train et qu'on vient de m'apprendre4 qu'il est arrivé à Vienne un courrier dudit comte de Starhemberg et qu'on en a d'abord dépêché un de là à Paris, après avoir envoyé un autre à Pétersbourg; que d'ailleurs le ministre de France à Vienne, le comte d'Aubeterre, était toujours bien avec le comte de Kaunitz, et que la voix générale à Vienne commençait à porter que cette cour-là irait se lier avec la France.



1 28. Februar. Vergl. Nr. 7306.

2 Vergl. Nr. 7239 S. 75.

3 Vergl. Nr. 7286 S. 131; Nr. 7299 S. 144; Nr. 7308 S. 152.

4 Bericht Klinggräffen's, Wien 21. Februar. Vergl. Nr. 7318.