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7403. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 6 avril 1756.

J'ai reçu votre rapport du 26 du mois passé de mars.1 Comme jusqu'ici les intentions de la cour de Vienne sur le parti qu'elle prendra dans la conjoncture présente, sont resté toujours douteuses, j'espère que la réponse qu'elle donnera à la déclaration que l'Angleterre lui demandera par le sieur de Keith, nous fera voir plus clair là-dessus.2

En attendant, l'on vient de me confirmer3 ce que je vous ai déjà appris au sujet de son chipotage avec la France par mes dépêches antérieures,4 savoir que cette négociation au sujet de laquelle les pourparlers entre le comte Starhemberg et le sieur Rouillé continuent toujours, était uniquement relative à la neutralité des Pays-Bas, à plusieurs propositions qui concernent l'Italie, auxquelles la cour de Vienne doit avoir ajouté une autre par ledit comte de Starhemberg, de marier la fille princesse de l'infant Philippe avec l'archiduc Joseph et de faire dépendre ce mariage de l'échange que ladite cour a proposé d'une partie des Pays-Bas contre les duchés de Parme et de Plaisance.

Federic.

Nach dem Concept.


7404. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A MAGDEBOURG.

Potsdam, 6 avril 1756.

Monsieur mon Cousin. Comme je n'ai rien de plus à cœur que la conservation de la bonne intelligence et de l'harmonie avec la cour de Brunswick, j'ai été très sensible des soins et des peines que Votre Altesse a bien voulu prendre pour concilier mes intérêts avec ceux du duc régnant de Brunswick et pour prévenir tous inconvénients qui pourraient être une suite de ces différends, dont Elle vient de me donner encore une preuve signalée par Sa lettre du 3 de ce mois. De mon côté, toujours dans les mêmes dispositions et sentiments d'estime et de considération pour le Duc, j'aurais souhaité que Son Altesse Se soit expliquée d'une manière moins vague5 sur les moyens de concilier ceci, et qu'il Lui ait plu de prendre en considération que jamais je n'aurais fermé l'ancienne route et qu'il n'y va nullement de ma faute, si j'ai été forcé par les Saxons mêmes de hausser par représailles les impôts sur les marchandises saxonnes qui passent par mes États,6 uniquement dans la vue de rendre les Saxons plus raisonnables sur les iniques procédés contre mes sujets négociants par la Saxe; mais, ces torts redressés de leur part, tout sera remis sur l'ancien pied. Votre Altesse peut être



1 Ueber den Inhalt dieses Berichtes vergl. Nr. 7401.

2 Vergl. S. 225.

3 Berichte Knyphausen's, Paris 22. und 26. März.

4 Vergl. Nr. 7381 S. 224; Nr. 7397 S. 238.

5 Das durch den Prinzen Ferdinand zur Kenntniss gegebene Schreiben des Herzogs vom 1. April liegt nicht vor.

6 Vergl. Bd. XI, 485.