<277> en lui témoignant ma satisfaction sur la façon amiable et confidente dont le Roi son maître et ses ministres voulaient bien agir à mon égard, que je reconnaîtrais toujours comme je dois.

Federic.

Nach dem Concept.


7438. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Potsdam, 18 avril 1756.

Mon chargé d'affaires à la cour de Londres, le sieur Michell, m'ayant envoyé par un courrier la réplique du ministère anglais1 à la réponse de la France que je lui avais fait remettre au sujet des moyens pour réconcilier les deux cours touchant leurs différends en Amérique, je vous l'adresse ci-clos telle qu'elle m'est parvenue, dans l'intention que vous en ferez communication de ma part aux ministres de France. Vous observerez cependant qu'avant que de faire cette communication aux ministres, vous en consulterez préalablement avec le duc de Nivernois,2 en lui disant de ma part que je voyais bien qu'il n'y avait jusqu'à présent dans tout ceci que des pourparlers vagues, mais que je ne désespérais pas qu'avec le temps et peut-être après des coups donnés de part et d'autre, on ne parvînt encore à une fin heureuse pour accommoder les différends, sinon pendant l'été, au moins l'hiver qui viendra, pour conjurer l'orage, à moins qu'on ne laissât toujours quelque porte ouverte pour l'accommodement. Vous prendrez d'ailleurs l'avis du duc de Nivernois sur l'adoucissement des termes dans la communication à faire aux ministres. Quant à ceux-ci, vous leur insinuerez convenablement de ma part qu'autant qu'il me paraissait, les ministres anglais commençaient à se radoucir et se rapprocher un peu plus, de sorte que, pourvu qu'il plaise au ministère de France de s'expliquer confidemment envers moi et se fixer sur les cessions3 dont à la vérité ils n'ont parlé que généralement jusqu'ici, je pourrais, aidé par l'Espagne,4 mener les choses plus près, pour moyenner à la fin un accommodement, pour peu que les propositions de la France sauraient être acceptables.

Je ne dois pas oublier de vous dire que, selon ce que mon susdit chargé d'affaires me marque, on n'attend que la réponse de l'Espagne, pour prendre quelque résolution au sujet des prises faites sur les Français.

Vous ne manquerez pas de vous acquitter au mieux de tout ceci et de me faire immédiatement à moi votre rapport bien circonstancié à ce sujet, pour que je saurais m'en bien orienter.

Federic.

P. S.

Vous observerez encore, pour en faire votre usage, que, selon mon susdit chargé d'affaires, si les Français veulent s'expliquer et fixer les



1 Vergl. Nr. 7437.

2 Vergl. S. 217.

3 Vergl. S. 207.

4 Vergl. S. 207. 217.