<376> faire ou non. Au surplus, mon intention est que vous lisiez vous-même au sieur Mitchell du rapport que le conseiller privé de Klinggræffen m'a fait du 26 du mois passé de mai, et dont le double vous sera arrivé par l'ordinaire d'hier, ce qui y est compris depuis les mots „Voici donc, Sire, ce qu'on m'a dit p. p.“ 1 jusqu'à la fin du rapport“, car pour ce qui regarde ce qui précède ces mots, je ne veux point que vous en lisiez quelque chose au sieur Mitchell, pour ne point exposer le canal d'où le conseiller privé de Klinggræffen a tiré tout ceci.2

Vous ne laisserez pas de me faire votre rapport là-dessus, priant Dieu, au reste etc.

Federic.

Paris, 24 mai 1756.

Sire. J'ai reçu la lettre de Votre Majesté du 8 de ce mois.3 Le ministère de France continue toujours à désirer la paix avec la même ardeur, malgré les succès qu'il peut avoir eus jusqu'à présent. Je ne doute donc nullement qu'il ne consente à ce prix à la restitution du Port-Mahon, ainsi que Votre Majesté le soupçonne dans la lettre susaccusée. Mais comme il pourrait prendre avec l'Espagne, avec laquelle il commence à être lié intimement, des engagements contraires à cette démarche, je crois que le gouvernement de la Grande-Bretagne fera bien de ne pas perdre un moment pour profiter des dispositions dans lesquelles on se trouve actuellement ici relativement à cet objet. Je suis etc.

Knyphausen.

Nach der Ausfertigung.


7538. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Potsdam, 2 juin 1756.

Monsieur mon Frère et Cousin. La lettre que vous avez bien voulu prendre la peine de me faire du 28 du mois passé de mai, m'a été un nouveau garant de l'amitié et de la confiance que vous me continuez, et dont je suis extrêmement sensible. Ce qu'on a appris à Votre Altesse que les cours de Vienne et de Versailles ont pris des engagements ensemble par une convention faite entre elles, est exactement conforme à la vérité; j'en ai été averti depuis quelque temps déjà, et je sais que cette convention a été signée le 7 de mai par le sieur de Rouillé et le comte de Starhemberg,4 de sorte qu'on n'a attendu en France que la ratification de la cour de Vienne, pour la rendre publique ou la communiquer au moins aux cours amies; aussi la cour de Londres en est déjà instruite et des articles qui font l'objet de ladite convention. Soyez persuadé, au reste, de la vivacité des sentiments d'amitié et d'estime avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Nr. 7546.

2 Klinggräffen hatte die Informationen durch einen Freund des Grafen Kaunitz erhalten.

3 Vergl. Nr. 7480 S. 315.

4 Vergl. S. 361.