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7547. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Schreiben des regierenden Herzogs von Braunschweig, d. d. Braunschweig 29. Mai: „Sire. Après celle que je me suis donné l'honneur d'adresser hier1 à Votre Majesté, je viens de recevoir des lettres de la Haye que l'ambassadeur d'Espagne2 et le ministre de Sardaigne3 parlaient ouvertement d'une alliance entre les cours de Vienne et de Versailles, comme d'une chose faite, et que plus d'un ministre confirmaient la même chose sur des lettres reçues de leurs cours; qu'on prétendait même de savoir que le courrier avec le traité signé était arrivé le 9 mai à Vienne; qu'on prétendait que la Russie était en quelque façon entrée dans les vues de la cour de Vienne, qu'au moins tout le monde était étonné que tout d'un coup les deux ambassadeurs de France et de Russie,4 qui depuis deux ans n'avaient eu aucun commerce ensemble, se voyaient familièrement, ce qui accréditait le bruit que la Russie avait instruit le sien d'aller de concert, avec celui de France. Tout cela ne confirme que trop ma crainte que j'ai déjà eu l'honneur de marquer à Votre Majesté, que ma précédente ne puisse pas avoir été bien superflue. J'en demande par avance pardon, Sire, et me flatte de l'obtenir en faveur de l'intention qui m'a fait agir, et qui m'animera toujours, aussitôt que je pourrai en quelque façon satisfaire au zèle et à la vénération parfaite avec lesquelles je suis etc.“

Potsdam, 5 juin 1756.

Monsieur mon Frère et Cousin. Vous deviez être persuadé que tout ce qui me vient de votre part, mérite toujours mon attention, et que j'en suis d'autant plus sensible que j'y reconnais les sentiments d'un ami sincère que j'honore et estime infiniment.

Quant aux nouvelles que Votre Altesse me marque par Sa lettre du 29 de mai, Elle Se souviendra de ce que je Lui ai mandé par ma lettre dernière au sujet de la signature d'une convention entre les cours de France et de Vienne, faite le 7 du susdit mois.5 Quant à la Russie, j'ai de la peine à croire qu'elle se soit actuellement entendue, au point qu'on le prétend, avec la France; c'est une affaire bien plus difficile qu'on se le représente, et d'ailleurs il ne faudra pas douter que l'Angleterre ne soit bien alerte, pour prévenir tout préjudice qui lui en résulterait.

Soyez, au reste, persuadé de la parfaite considération et de l'amitié inaltérable avec lequelles je suis à jamais, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.


7548. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein überreichen, Berlin 4. Juni, ein an Podewils gerichtetes Schreiben des kölnischen Grosskanzlers von Räsfeldt [d. d. Augustusburg 24. Mai], in dem der Dank des Churfürsten für die Mittheilung der preussisch-englischen

[Potsdam,] 5. Juni 1756.

Gut.



1 Vergl. S. 376.

2 Marchese Grimaldi.

3 Graf Viri.

4 Bonnac und Golowkin. Vergl. S. 390.

5 Vergl. Nr. 7538 S. 376.