<389> sa cour, même par un autre courrier, s'il le croit convenable et nécessaire, conformément aux circonstances présentes.

J'attends le rapport que vous me ferez sur l'entretien que vous aurez eu avec ce ministre sur tous ces objets, et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Toute cette affaire roule sur deux points. L'un est de gagner la Russie, c'est ce que le roi d'Angleterre se propose de faire; s'il y réussit, l'Allemagne demeurera tranquille et nous n'aurons rien à craindre. L'autre est — supposant que les nouvelles qui sont venues de la Haye, se confirment, et que l'on persuade à l'impératrice de Russie de renoncer aux engagements qu'elle a pris avec l'Angleterre — de se tourner du côté des Turcs et d'y répandre de l'argent pour s'assurer d'une diversion de leur part, et en même temps de faire de deux côtés, le roi d'Angleterre et moi, toutes les augmentations spécifiées dans le gros de la dépêche, pour nous mettre en état de résister à toutes les entreprises de nos ennemis. Je crois qu'il n'y a pas de temps à perdre pour tout ceci, et que, si on ne prend pas ses mesures d'avance à Constantinople, au cas que nous échouions à Pétersbourg, il nous arrivera de prendre nos mesures trop tard. Le meilleur de tous les partis serait celui de la paix; mais, au cas qu'il n'y ait pas moyen de la faire entre ci et la fin de l'année, il faudra penser de bonne heure aux moyens de se défendre, et ne rien négliger pour notre mutuelle conservation. Dites à M. Mitchell qu'il ne s'agit pas de pommes, mais des intérêts les plus graves de la Prusse et de l'Angleterre, et que la moindre négligence dans nos mesures présentes pourra causer avec le temps notre ruine mutuelle.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


7551. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 28. Mai : „Le grand point auquel les ministres sont résolus de porter principalement leur attention dans le moment présent, c'est en Russie, c'est là où ils veulent travailler et empêcher que les insinuations malignes des Autrichiens n'y fissent fortune, et c'est aussi là où Votre Majesté verra qu'on s'attache le plus, à l'heure qu'il est. On ne veut rien épargner pour cet effet, et je puis assurer Votre Majesté, par le langage qu'on m'a tenu, que, si contre toute attente on cherche à débaucher la Russie,

Stettin, 8 juin 1756.

Les dépêches que vous m'avez faites du 21, du 25 et du 28 de mai, m'ont été fidèlement rendues.1 Je vous ai déjà informé de ce qui m'est revenu au sujet d'un émissaire de la France à la cour de Pétersbourg, nommé Douglas.2 Comme, du depuis, mon chargé d'affaires à la Haye, le sieur de Hellen, vient de me mander3 qu'on avait là la



1 Ueber den Inhalt des Berichtes vom 28. Mai vergl. auch Nr. 7550.

2 Vergl. Nr. 7521.

3 Bericht Hellen's, Haag 31. Mai. Vergl. Nr. 7552.