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bien faire des tentatives auprès de ces deux puissances pour lui fournir un corps de troupes,1 afin de passer et agir envers l'Hanovre. Mandezmoi ce que vous en sentez, et continuez d'ailleurs de m'informer de tout ce que vous trouverez digne de mon attention et de ma curiosité.

Federic.

Nach dem Concept.


7554. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Stettin, 8 juin 1756.

J'ai reçu votre dépêche du 29 de mai. Je ne doute pas que mon ministère ne vous ait instruit2 du nouveau phénomène dont on a été informé en Hollande, par rapport au chipotage qui vient de se former entre la France et la cour de Pétersbourg, par un emissaire de la première, nommé Douglas, comme aussi d'un courrier que le comte Golowkin a reçu de sa cour, lui portant l'instruction de vivre en bonne harmonie et en plus grande liaison avec les ministres de France; en conséquence de laquelle il a aussi été voir, depuis, jusqu'à trois fois le comte Bonnac, ce qu'il n'avait pas fait depuis un an.3

Vous ne laisserez pas d'en parler confidemment au sieur de Keith, et comme vous apercevrez aisément combien il me doit être important de pouvoir approfondir le vrai objet de ce chipotage, qui ne se conduit que par la cour où vous êtes, vous devez employer tout votre savoirfaire afin de démêler au possible ces intrigues.

Vous redoublerez de même d'attention sur tous les arrangements militaires que cette cour-là fait,4 afin de m'en avertir exactement et de bonne heure, quoique je croie encore que cette année s'écoulera, sans qu'il y aura une guerre de terre, mais qui ne saura pas manquer d'arriver l'année qui vient, à moins d'un évènement extraordinaire qui saurait ramener la paix entre les parties belligérantes.

Federic.

Nach dem Concept.


7555. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Stettin, 8 juin 1756.

Vous pouvez être assurée que j'ai fait effectivement mes efforts en France, pour qu'elle emploie conjointement avec moi ses bons offices et sa médiation pour concilier les différends entre la cour et le Sénat de Suède.5 J'ai représenté la nécessité qu'il y avait de ne point laisser abaisser l'autorité du Roi, ni d'enfreindre la forme du gouvernement par de nouvelles explications; mais je ne saurais vous dissimuler que les grandes affaires de l'Europe commencent à se brouiller extrêmement



1 Vergl. Bd. XI, 228.

2 Ministerialerlass, d. d. Berlin 8. Juni.

3 Bericht Hellen's, Haag 31. Mai. Vergl. Nr. 7552.

4 Vergl. S. 340.

5 Vergl. S. 256. 298.