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le but qu'on voulait attribuer à la cour de Vienne, il faudrait toujours convenir qu'elle avait choisi, pour y arriver, des moyens extraordinaires.“

ment de celle de Russie, au sujet desquelles vous me marquerez fidèlement tout ce qui viendra à votre connaissance.

Federic.

Nach dem Concept.


7570. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Knyphausen berichtet, Paris 4. Juni, auf den Erlass vom 18. Mai:1 „Le traité qui vient d'être conclu entre les cours de France et de Vienne, augmentera considérablement, selon toutes les apparences, la fierté du ministère de France vis-à-vis du gouvernement de la Grande-Bretagne, et le premier, n'ayant plus rien à craindre du côté du continent et pouvant tourner maintenant toutes ses forces contre les îles britanniques, n'aura plus le même désir qu'il a eu jusqu'à présent pour le rétablissement de la tranquillité. Je suis persuadé d'ailleurs que cette cour-ci a entamé actuellement une nouvelle négociation avec l'Espagne,2 pour tenter de la détacher de l'Angleterre, et dont la base est vraisemblablement la cession de l'île de Minorque. Il est donc certain que, si l'Angleterre désire le rétablissement de la paix, elle n'a pas un moment à perdre pour en chercher l'occasion, et que, plus elle tardera de s'expliquer à ce sujet, plus elle rencontrera de difficultés. L'intimité qui s'établit depuis quelque temps entre l'ambassadeur d'Espagne3 et le ministère de France,4 m'engage à donner cet avis à Votre Majesté, et je suis convaincu que la négociation dont traitent les deux cours, a non seulement pour objet l'accession de l'Espagne au traité de Versailles, mais aussi un nouvel arrangement pour le partage des possessions de la Grande-Bretagne dans la Méditerranée.“

In einem Postscript berichtet Knyphausen: „Les ratifications du traité conclu le 1er de mai entre les cours de Vienne et de Versailles étant enfin arrivées le 27 du même mois, M. Rouillé a communiqué ce traité mardi dernier5 à tous les ministres étrangers, sans en avoir délivré cependant aucune copie, et s'étant simplement borné à permettre qu'on en prît lecture. Ce ministre n'a rien ajouté à cette participation qui méritât d'être relevé, et s'est servi à peu près des mêmes termes envers tous ceux auxquels il a fait part de cet évènement, en disant que ce traité était un monument authentique de l'ardeur avec laquelle sa cour désirait le maintien de la tranquillité publique, non seulement dans la conjoncture présente, mais même après la pacification des troubles actuels, et qu'il espérait que sous cet aspect il serait agréable à tous les princes qui se trouvaient dans les mêmes principes d'équité et de modération. Il a eu soin aussi de faire observer aux ministres de Suède6 et de Danemark,7 ainsi qu'à tous ceux des cours électorales, que le traité de Westphalie était nommément rappelé par l'article 2 de ce même traité, et que par conséquent ce nouvel engagement n'apportait aucun changement à la situation actuelle de l'Empire telle qu'elle avait été établie par ce même traité. Enfin, il a assuré à plusieurs d'entre les ministres étrangers de la manière la plus solennelle que ce traité était entièrement conforme à la copie qu'il avait ordre de leur communiquer, et qu'il ne renfermait point d'autres articles séparés que les deux qui s'y trouvaient annexés.

Quant à ce qui concerne personnellement Votre Majesté, il m'a dit que, comme ce traité ne tendait qu'à prévenir les ravages que pourrait faire dans le continent de



1 Vergl. Nr. 7501 S. 338.

2 Vergl. S. 400.

3 Soto-Mayor.

4 Vergl. S. 361. 400.

5 1. Juni.

6 Der schwedische Gesandte, Baron Scheffer, befand sich auf dem Reichstage zu Stockholm; sein Vertreter war der Chargé d'affaires Baron Bunge.

7 Graf Wedell-Friis.