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quartiers; qu'on, ferait monter cette armée à 60,000 hommes.“

fournir de ses argents amassés. Je ne doute pas un moment de la mauvaise volonté des Autrichiens, mais, jusqu'à présent, je ne comprends pas de quelle manière l'on saurait concilier ceci avec les véritables intérêts de France, et si d'ailleurs il conviendra à elle de faire la guerre en Allemagne avant le temps du printemps de l'année qui vient. Je ne vous écris point ceci pour vous endormir, tout au contraire, mon intention n'est autre que de vous communiquer des circonstances qui sauront vous mettre sur la voie pour en tirer plus d'éclaircissements et les approfondir exactement.

A mon arrivée au dernier campement de Magdebourg, ils me sont déjà revenu vaguement des avis d'un campement de 60,000 hommes que la cour de Vienne voudra former en Bohême, on y a ajouté un autre de troupes hongroises qu'on voudra assembler aux frontières de la Silésie. Mais comme vous êtes sur les lieux, vous ne manquerez pas de me marquer tout ce qui en viendra à votre connaissance, et comme [on parle] d'ailleurs d'un corps de troupes que la Russie assemblera en Livonie et dans la Courlande,1 tout comme d'un autre encore qui doit camper aux environs de Smolensk, je vous prie d'y être scrupuleusement attentif, afin de m'en faire votre rapport, qui me sera toujours utile et intéressant, quand même vous n'y trouverez que des bagatelles, qui cependant me sauront être intéressantes, quand je les combine avec d'autres nouvelles qui reviennent.

Federic.

Nach dem Concept.


7596. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 22 juin 1756.

J'ai reçu vos dépêches du 82 et du 11 de ce mois. Vous direz au lord Holdernesse que j'étais entièrement de son sentiment qu'il fallait qu'il y eût des articles secrets parmi le traité que les cours de Vienne et de Versailles venaient de conclure entre elles, dont au moins on n'ignorait pas l'un, où l'on s'était entendu par rapport à l'élection d'un roi des Romains,3 mais dont les deux cours n'avaient fait aucune communication. Que, dans ces circonstances, il n'y avait rien de plus nécessaire, sinon que l'Angleterre et moi restions dans la plus étroite union, et de faire des ligues, pourvu qu'il en fût temps encore, avec d'autres puissances et princes, pour balancer les mal intentionnés. Je ne veux pas vous laisser ignorer que la Russie fait assembler de fortes armées en Livonie et en Courlande sur mes frontières, tandis que j'ai cru que la cour de Pétersbourg resterait attachée à l'Angleterre;



1 Vergl. S. 427.

2 Ein zweiter vom 8. Juni datirter Bericht. Vergl. S. 430.

3 Vergl. S. 415. 437.