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Maltzahn berichtet, Dresden. 19. Januar: „Le comte Broglie, ayant parlé hier à l'antichambre au comte de Sinzendorff,1 vint un moment à moi me demander si j'avais bien remarqué que le comte Flemming n'avait pas pu gagner sur lui de s'approcher du comte Sinzendorff, tant qu'il les avait vus ensemble. Je lui répondis qu'il connaissait, autant que moi, la férocité du comte Flemming et sa haine pour tout ce qui n'était pas anglais ou de ce système. Sur quoi, le comte Broglie m'interrompit en me disant qu'il était sûr qu'il avait agi ici contre lui, en dissuadant l'alliance avec la France et prêchant qu'il ne fallait prendre des subsides de personne, puisqu'on ne pouvait pas en obtenir de l'Angleterre. Le comte Broglie ajouta : »En quoi, le comte Flemming ne m'a pas desservi; car, dès que la Saxe n'a des subsides de personne, l'aime tout autant que nous gardions notre argent, que nous ne voulons dépenser que pour ôter un allié à l'Angleterre et pour complaire au Dauphin et à la Dauphine, qui auraient désiré extrêmement cette alliance,2 qui après tout, si je l'avais faite, n'aurait pas répandu plus de douceur dans mon commerce avec le comte Brühl.“

Par le discours que le comte de Broglie vous a tenu au sujet de sa négociation, et par les propos que le comte de Flemming a laissé échapper, je ne saurais autrement envisager la négociation pour faire un traite de subsides avec la Saxe, que rompue,3 et supposé que cette conjecture se vérifie et que les subsides de l'Angleterre cessent également,4 mandez-moi si la cour de Dresde s'apercevra de ce vide.

Federic.

Nach dem Concept.


7218. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Häseler berichtet, Kopenhagen 10. Januar, über die Seerüstungen zum Schutze der dänischen Handelsflotte:5 „Le sieur de Titley n'a rien négligé pour rassurer les ministres danois sur les procédés de sa nation, pour leur faire voir l'inutilité [de l'armement], mais on lui a déclaré que la cour de Danemark ne songe qu'à demeurer parfaitement neutre, et qu'elle ne se propose que d'honorer son pavillon et de protéger son commerce et sa navigation contre quoscunque … On prétend que la marche des Russes6 n'aura jamais lieu que dans le cas que la France veuille faire une diversion en Allemagne

Berlin, 24 janvier 1756.

J'ai reçu les rapports que vous m'avez faits du 10 et du 13 de ce mois, par lesquels j'ai appris avec satisfaction que la cour où vous vous trouvez commence à la fin d'ouvrir les yeux sur ses véritables intérêts. Cependant, malgré cela, je n'ai pas trop bonne opinion qu'il en ressortira de grands effets, aussi long que le baron de Bernstorff sera en place.7



1 Graf Sinzendorff (vergl. Bd. XI, 339) hielt sich auf der Rückreise von Petersburg nach Wien einige Tage in Dresden auf.

2 Vergl. S. 23.

3 Vergl. S. 19.

4 Vergl. Bd. XI, 118. 454.

5 Vergl. S. 32.

6 Vergl. Bd. XI, 388.

7 Vergl.