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7237. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Maltzahn berichtet, Dresden 26. Januar: „On m'a averti que le premier ministre avait remontré au comte Rutowski que, le Roi ayant sur ses représentations rejeté le plan d'une réduction dans l'armée,1 il faudrait présentement trouver un fond pour la soutenir sur le pied où elle était, ceux qui avaient servi pour la soutenir, ne suffisant plus, depuis que les subsides cessaient2 et qu'on n'en aurait pas de nouveaux; qu'ainsi il lui proposait de faire retenir pour le Roi le dixième de toutes les pensions et de tous les appointements qui se payaient aux officiers.“

Potsdam, 3 février 1756.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite du 26 janvier, et me suis bien étonné du moyen dont le comte de Brühl s'est avisé pour soutenir l'armée saxonne sur le pied où elle est; je ne comprends pas d'ailleurs à quoi cela mènera, puisque je ne tiens point suffisant ce dixième de toutes les pensions et appointements pour remplir le vide des subsides, afin de pouvoir payer les troupes, et qu'au surplus tant les gens du militaire que du civil n'obtiendront presque plus rien de leurs appointements modiques, payés sans cela assez irrégulièrement.

Au reste, après que l'affaire de ma convention faite avec l'Angleterre pour la paix et la tranquillité de l'Allemagne vient d'éclater, vous vous conformerez à ce que je vous ai prescrit à ce sujet par ma dernière dépêche,3 et observerez d'ailleurs avec bien de l'attention de quelle façon on s'en expliquera à la cour où vous êtes sur cet évènement, quand il deviendra public.

Pour ce qui regarde le sieur Gaudecker,4 je vous ferai savoir mon intention sur son sujet par le premier ordinaire qui partira d'ici.

Federic.

Nach dem Concept.


7238. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 24. Januar, in einem Postscript über die österreichischen Kriegsrüstungen: „Jusqu'ici je ne regarde les préparatifs actuels5 que comme défensifs; car on craint ici d'être surpris par Votre Majesté, selon la tournure que pourraient prendre les affaires#133; Je me donne des soins sans relâche et ai eu le bonheur de remplir les intentions de Votre Majesté tant pour le présent que pour l'avenir. Il sera nécessaire qu'Elle fasse parvenir un fond de deux mille écus au général de Treskow avec ordre qu'il m'envoie son quartier-maître au moment

Potsdam, 3 février 1756.

J'ai reçu votre dépêche du 24 de janvier passé et me réfère, quant à la convention de la neutralité de l'Allemagne que je viens d'arrêter avec le roi d'Angleterre, sur le rescrit que mes ministres vous feront, par laquelle ils vous apprendront combien le ministre autrichien à Londres, le comte Colloredo, en a été mortifié, de sorte



1 Vergl. Bd. XI, 454.

2 Vergl. Bd. XI, 118. 454.

3 Nr. 7233.

4 Vergl. S. 41.

5 Vergl. S. 35.