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7245: AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 4 février 1756.

J'ai reçu votre rapport du 2 de ce mois avec la lettre du duc de Nivernois pour moi, à laquelle je vous adresse ci-joint la réponse.1

Quant à ses propos par rapport au secret qu'il m'a gardé touchant la convention de neutralité de l'Empire faite avec l'Angleterre, vous lui direz que, quant à moi, je dirai à tous qui le voudront entendre, que je lui avais communiqué cette convention, et qu'il dépendrait donc de lui de s'exprimer de la même façon envers ceux qui lui en parleraient; que je lui laissais d'ailleurs la liberté d'y ajouter même que cette convention était faite du consentement de la France, quoique je sois d'avis qu'il conviendrait sur ceci d'attendre préalablement l'arrivée de son courrier, pour d'autant mieux juger des intentions de sa cour à ce sujet. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


7246. AU DUC DE NIVERNOIS, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Nivernois meldet dem Könige, Berlin 2. Februar, dass er von seinem Hofe Befehl erhalten, eine Abschrift des Antwortschreibens von Fox an Rouillé2 [d. d. Whitehall 13. Januar] zu überreichen; weiter habe er zur Beilegung der preussischschwedischen Differenzen den folgenden Entwurf zu einem Schreiben Höpken's an Havrincour dem Könige zur Begutachtung vorzulegen.

Der Herzog schliesst sein Schreiben: „Votre Majesté sait sans doute s'il est vrai que le roi d'Angleterre fasse établir des magasins de vivres et de munitions dans ses États d'Hanovre et en Westphalie. Ma cour a reçu des avis qui portent cette nouvelle, et Votre Majesté sent aisément combien elle mérite d'être approfondie. Je prends la liberté de m'adresser à Votre Majesté et de Lui demander si et jusqu'à quel point cette nouvelle a de la réalité. J'instruirai le Roi mon maître de la manière la plus sûre pour sa conduite, et en même temps la plus satisfaisante pour son cœur, en lui transmettant sur cette anecdote importante les éclaircissements qu'aura bien voulu me communiquer Votre Majesté.“

Projet de lettre de M. le Baron d'Hœpken à M. le Marquis d'Havrincour.

„Monsieur. Votre Excellence m'ayant informé que M. le comte de Solms Lui avait dit par ordre de sa cour que Sa Majesté Prussienne serait dans la disposition de lever toutes les difficultés par rapport au cérémonial établi par le Roi mon maître,3 mais que, pour écarter préalablement tout sujet de mécontentement, elle désirerait un adoucissement au sujet des termes dont la déclaration faite de la part de la Suède dans l'affaire du sieur Rexin4 aurait été conçue, le Roi, sur le rapport que j'ai eu l'honneur de lui en faire, m'a ordonné de mander à Votre Excellence que les circonstances qui accompagnaient l'expédition de M. Rexin pour Constantinople, lui avaient paru marquer peu de confiance pour Sa Majesté; que l'amitié qui est entr'elles à tant de titres, n'ayant pu qu'en être extrêmement peinée, le Roi n'avait pas cru“



1 Vergl. Nr. 7246.

2 Vergl. S. 34. 63.

3 Vergl. Bd. XI, 71. 486.

4 Vergl. Bd. XI, 176—178.