<85> habile dans les affaires; car c'est absolument dans cet instant que vous me le prouviez, en employant toute l'adresse, talents et savoir-faire dont vous êtes capable, pour faire goûter aux ministres de France ma susdite convention et pour leur lever tout soupçon, toute méfiance et toute aigreur qu'ils pourront avoir conçus à cette occasion, après tous les arguments que je vous ai déjà suppédités afin d'y parvenir. Aussi devez-vous être assuré que, pourvu que vous réussissiez en ceci et qu'en calmant les inquiétudes dudit ministère, vous rétablissiez la confiance, vous vous insinuerez parfaitement dans mes bonnes grâces.

Federic.

Nach dem Concept.


7250. AU CAPITAINE MARQUIS DE VARENNE A MARSEILLE.

Potsdam, 7 février 1756.

Quand vous m'avez fait votre lettre du 15 de janvier, vous deviez songer que, vu que je n'ai point de connaissance locale des routes que vous me proposez, il m'est difficile de vous y prescrire quelque chose. La voie par Livourne vous exposerait à des risques et à des inconvénients, celle par Venise est trop dispendieuse et ferait traîner votre voyage. Je suis donc de l'avis qu'en conséquence de ma lettre précédente1 vous préféreriez celle par Gênes, où même je crois qu'en défaut de quelque navire danois ou suédois qui vous porterait à Smyrne, vous sauriez vous embarquer sur quelque vaisseau génois qui y allât, et que vous n'y auriez rien à risquer, supposé même que ce vaisseau fût attaqué chemin faisant par des Barbaresques, puisque vous sauriez vous réclamer alors d'abord, en montrant vos passe-ports et vos lettres au Grand-Sultan. Mais, comme il est toujours difficile de vous donner des ordres là-dessus sans une exacte connaissance locale, il faut bien que je vous laisse agir selon que les circonstances l'exigeront, pourvu que vous évitiez les risques des pays de la domination d'Autriche et que vous ne traîniez plus votre voyage, mais que vous fassiez toute diligence possible pour arriver à Smyrne.

Federic.

Nach dem Concept.


7251. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.

Maltzahn berichtet, Dresden 30. Januar: „Je viens de voir la dépêche du sieur Funcke du 23 de décembre, qui traite des difficultés qui se sont élevées par rapport à l'échange des ratifications,2 qui ont été aplanies au gré de la cour

Potsdam, 7 février 1756.

J'accuse la bonne réception des rapports que vous m'avez faits du 30 janvier et du 3 de ce mois. Ayant oublié dans ma dernière



1 Nr. 7221.

2 Vergl. S. 67.