7296. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Hellen berichtet, Haag 17. Februar: „Les ambassadeurs de France paraissent revenir un peu de leur premier étourdissement de la nouvelle du traité de Votre Majesté avec le roi d'Angleterre,138-3 d'autant que d'abord ils avaient cru que la neutralité regardait toute l'Europe, et, quoique je les aie détrompés, ils continuent cependant de battre assez froid avec moi, quoique je ne manque à aucun devoir d'égard ni de politesse vis-à-vis d'eux. Le comte d'Affry me dit l'autre jour en riant que par rapport à cette convention les instructions qu'ils avaient eues, portaient d'être sages, discrets et ignorants. Il m'est revenu que le comte Golowkin s'explique avec beaucoup de prudence, disant qu'il ignorait ce que sa cour en penserait … Sa femme me dit à la cour à l'oreille qu'elle n'était pas au fait de ce que sa cour dirait, mais que, quant à elle en particulier, elle en était dans la joie de son cœur. Peutêtre qu'au fond son mari est du même sentiment, s'il osait le dire.“

Potsdam, 24 février 1756.

Vous ne sauriez rien faire de mieux au moment présent que de continuer votre attention d'une manière non interrompue sur les objets que renferme votre rapport du 17 de ce mois, et vous me marquerez tout ce qui se passe sur vos lieux par rapport aux affaires publiques, et principalement la façon dont les Autrichiens et les Russes s'expliquent sur ma con vention de neutralité de l'Allemagne avec l'Angleterre, et il faudra que vous voyiez à ce sujet s'il n'y aurait moyen que vous parvinssiez par la comtesse de Golowkin, quand son époux aura reçu des lettres de sa cour sur ladite convention, à pénétrer la véritable façon de penser de la cour de Russie sur cette convention.

Federic.

Nach dem Concept.

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138-3 Vergl. S. 99.