<154>paiement, ce sont les délibérations de la cour de Vienne et le dessein qu'elle aura à mon égard. Tâchez au possible de me satisfaire làdessus; ce sont à présent les objets qui m'intéressent plus que tout le reste. Comme, d'ailleurs, je reçois des avis de Bohême de différents lieux que, depuis deux mois, la cour de Dresde a fait acheter argent comptant, à ce qu'on dit, beaucoup de grains en Bohême qu'elle fait transporter, il faut que je soupçonne qu'on en fait des amas à Pirna et peut-être dans la Lusace. Comme vous êtes à portée de savoir ce qui en est, envoyez d'abord quelque homme intelligent vers Pirna et aux environs, de même que dans la Lusace, pour s'informer exactement si l'on y fait des magasins et surtout à Budissin,1 à Görlitz et aux frontières saxonnes vers la Bohême. J'attends avec impatience le rapport que vous me ferez là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


7784. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Potsdam, 31 juillet 1756.

Voici la lettre dont je vous ai déjà prévenu par ma dépêche du 29 de ce mois,2 avec laquelle vous agirez conformément à ce que je vous ai ordonné par ladite dépêche.

Federic.

Nach dem Concept.


7785. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Schreiben der Königin von Schweden [Stockholm, juillet 1756]:3 „Mon très cher Frère. J'ai reçu deux de vos lettres4 que je ne suis plus en état de lire, ayant brûlé tous mes papiers et le chiffre,5 de façon que je ne puis point vous répondre sur leur contenu; tout ce que j'ai à vous demander, c'est de ne pas porter un jugement sur les affaires d'ici. Je ne puis rien confier à ta plume, mais souvenez-vous, je vous prie, de ce que le comte Solms vous a écrit, il y a quelques semaines, de ma part, que je ne craignais rien plus qu'une révolution dans le moment présent. Ma situation est affreuse et ne peut se décrire. Dieu sait à quoi tout ceci aboutira. Conservez-moi votre amitié et croyez-moi toujours tout à vous. Votre très dévouée sœur

Ulrique.“

[Potsdam, 31 juillet 1756.]

J'ai gémi en apprenant toutes les nouvelles qui sont venues de Suède.6 Vous voyez bien que la force ne réussit pas toujours. Pour Dieu, pour l'amour de vous-même, contraignez-vous, et ne témoignez point d'humeur à vos ennemis. Dans la situation où vous êtes, il



1 D. i. Bautzen.

2 Vergl. Nr. 7775.

3 Vergl. S. 144.

4 Nr. 7645; Bd. XII, Nr. 7614.

5 Vergl. S. 88.

6 Vergl. S. 28. 56.