<487> de Lobositz, malgré le canon et la prodigieuse infanterie de l'ennemi en flanc, remporta ce poste et obligea toute l'armée ennemie de s'enfuir.

Le prince de Bevern s'est si fort distingué qu'on ne saurait assez chanter ses louanges. On n'a jamais vu de pareils prodiges de valeur, tant cavalerie qu'infanterie. L'infanterie a forcé des enclos de vignes, des maisons maçonnées, elle a soutenu depuis 7 heures jusqu'à 3 heures de l'après-midi un feu de canon, d'infanterie et surtout l'attaque de Lobositz, ce qui a duré, sans discontinuer, jusqu'à ce que l'ennemi s'est trouvé chassé.

Le major Moller de l'artillerie a fait des merveilles.

Les généraux majors de Lüderitz et d'Oertzen sont tués et le colonel Holtzendorff des gendarmes.


Nach der Ausfertigung (Redaction B).


8152. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Lobositz, 4 octobre 1756.

Ma chère Sœur. Votre volonté est accomplie. Impatienté par les longueurs des Saxons, je me suis mis à la tête de mon armée de Bohême, et je suis marché d'Aussig à un nom qui m'a paru de bon augure, étant le vôtre, au village de Wellemin. J'ai trouvé les Autrichiens ici, auprès de Lobositz, et, après un combat de sept heures, je les ai forcés à la fuite. Personne de votre connaissance n'est tué, si ce n'est les généraux Lüderitz et Oertzen. Je vous rends mille grâces de la tendre part que vous prenez à mon sort. Veuille le Ciel que la valeur de mon armée nous procure une paix stable! Ce doit être le but de la guerre.

Quant à ce qui regarde le comte Bose, je ne saurais rien vous dire, ma chère sœur. Si ses terres se trouvent ou en Lusace ou auprès de Leipzig, elles ne souffriront rien; mais si elles se trouvent aux environs de Dresde et de Freiberg, je crains bien qu'elles ne soient déjà fourragées.

Adieu, ma chère sœur; je vous embrasse tendrement, vous assurant de la vive tendresse avec laquelle je suis, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


8153. AN DEN GENERALLIEUTENANT HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN IM LAGER BEI TSCHISCHKOWITZ.

Der Herzog von Bevern meldet, Lager bei Tschischkowitz 4. October, nach den Aussagen eines Deserteurs: „Es stehe der linke Flügel der feind-

[Lobositz, October 1756.]

Dieses ist noch der vernünftigste Deserteur, den ich in langer