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l'on lui laisse le temps de se fortifier dans ses préventions. Ainsi je vous ordonne et vous m'en répondrez de ne plus tramer comme jusqu'ici à faire imprimer ces mémoires que je vous ai ordonné de publier; aussi m'en enverrez-vous 40 à 50 exemplaires, dès que l'impression en sera faite.

En jettant les yeux sur l'extrait assez sec que vous m'avez envoyé, vous avez négligé de faire mention de ces dépêches où le comte de Flemming a rendu compte au ministre Brühl des conversations qu'il a eues avec le comte Kaunitz1 touchant la première déclaration que le sieur de Klinggræffen a demandée par mon ordre de la Reine-Impératrice, et dont le conseiller privé de Maltzahn m'a envoyé l'extrait, qui se trouve parmi les papiers que j'ai fait remettre à l'archive, où le comte Kaunitz s'est expliqué tout naturellement sur les ruses dont il a usé, pour que sa souveraine ne s'expliquât pas nettement sur ma demande. Comme ce sont les pièces les plus intéressantes pour convaincre le public des mauvaises intentions de la cour de Vienne et de ses mauvais procédés contre moi, il faut bien que vous ne laissiez pas tomber de pareilles pièces, mais que vous en fassiez imprimer un bon extrait, afin que tout le monde et surtout les cours étrangères voient clairement les façons iniques dont on a agi envers moi, et le dessein que la cour de Vienne a eu à mon égard. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Travaillez davantage et consultez moins, il faut agir et non pas attendre des ordres, d'autant plus que tous les moments perdus tirent à conséquence. Adieu.2

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


8176. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

[Lobositz, 8 octobre 1756.]3

Monsieur mon Frère et Cousin. J'ai été bien fâché d'apprendre, par la lettre que vous m'avez faite du 28 de septembre, que votre frère, M. le prince Louis, n'a plus pu se dispenser de suivre le sentiment du comité secret des États-Généraux, pour s'excuser de l'offre que le roi



1 Vergl. S. 346.

2 Es ward hierauf von Hertzberg das „Mémoire raisonné sur la conduite des cours de Vienne et de Saxe, et sur leurs desseins dangereux contre Sa Majesté le roi de Prusse, avec les pièces originales et justificatives qui en fournissent les preuves“ fertig gestellt (vergl. u. a. Hert2berg, Recueil I, 1—64). Die französischen Exemplare wurden am 16. October an die preussischen Gesandten im Auslande, an die Residenten im Reiche und an die befreundeten deutschen Höfe versandt, ebenso 50 Exemplare an Eichel in das Hauptquartier zu Struppen. Von den deutschen Exemplaren ward ein Theil am 19., der andere am 30. October verschickt.

3 Das Datum ergiebt die Antwort des Herzogs vom 15. October.