<52> ministre d'Angleterre à ma cour, le sieur Mitchell, sur ce qui regarde cette affaire et surtout sur le second point de votre lettre, et je me flatte qu'il ne coûtera guère de peine à ce ministre de disposer sa cour à ce que les engagements à prendre soient pris directement avec l'Angleterre, et ne manquerai pas de vous rendre compte du succès que mes insinuations sur ce sujet auront eu. Je renouvelle avec plaisir à Votre Altesse les protestations d'une amitié inaltérable et des sentiments d'estime avec lesquels je suis à jamais, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.


7679. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Potsdam, 10 juillet 1756.

Le duc régnant de Brunswick vient de m'écrire1 que le ministère d'Hanovre lui avait fait en dernier lieu une demande qui ne laissait pas que l'embarrasser, en ce que ledit ministère paraissait intentionné de l'engager à donner d'abord ses troupes à l'Hanovre, et que Sa Majesté Britannique voudrait bien conclure avec lui le traité en qualité d'électeur, et qu'on lui avait fait entendre qu'il ferait bien de n'insister plus pour que le traité se fasse avec l'Angleterre. Comme ce Prince, d'ailleurs très porté de prendre des engagements avec Sadite Majesté,2 me marque son embarras de ce que ses engagements antérieurs avec la France n'étaient pas encore finis, quoique le terme approche où ils cesseraient,3 mais qu'il ne saurait rompre tout d'un coup, sans manquer à ses devoirs et sans s'exposer aux suites qu'une telle démarche pourrait lui attirer, et qu'il aimerait d'ailleurs que le temps de ses engagements antérieurs s'écoulât, [avant] de faire son traité avec l'Angleterre, j'ai bien voulu vous informer de ces circonstances, afin que vous en parliez au sieur Mitchell, pour lui insinuer convenablement que la situation où ce Prince se trouvait, et la bienséance sauraient bien demander qu'il finît ses engagements antérieurs, avant que de prendre d'autres; ce qui saurait aussi se faire d'autant plus aisément, que, pourvu que j'accuse juste, son traité finira au mois de décembre de cette année, et que, vers ce temps-là, il ne coûterait nulle peine que le Duc ne prît des engagements avec Sa Majesté Britannique, où alors aussi la différence de faire son traité plutôt avec l'Angleterre qu'avec l'Hanovre, serait aisément à concilier.

Vous ne laisserez pas de me faire votre rapport sur la façon de penser du sieur Mitchell sur ces objets. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



1 Schreiben des Herzogs von Braunschweig, d. d. Braunschweig 7. Juli. Vergl. Nr. 7678.

2 Vergl. Bd. XI, 472; XII, 502.

3 Vergl. Bd. VIII, 207.