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pas de mollir, ni de changer de conduite; le ministère autrichien, rempli d'orgueil et de fierté, attribuerait notre modération à la crainte qu'il nous inspire, et les Princes protestants l'attribueraient à la faiblesse. Si nous sommes fondés, comme cela est notoire, à soutenir les droits et immunités des Protestants, pourquoi nous départir de ces droits qui nous appartiennent? est-ce pour ôter des prétextes à la cour de Vienne? Je réponds que, si elle en cherche, elle ne manquera pas d'en trouver; mais il se peut faire que notre généreuse fermeté leur en impose. Pour moi, je ne serai jamais de ceux qui proposent des avis timides; quand on a le droit de son côté, il faut, à ce qui me semble, aller tête levée; c'est dans des moments critiques que notre assistance peut servir aux Protestants; lorsqu'ils n'ont rien à craindre, notre appui leur devient inutile.

Quant au désir de Sa Majesté Britannique de donner des marques d'amitié de ma part au margrave d'Anspach, qu'il croit être altérée à cause des liaisons qu'il avait prises avec Sadite Majesté,1 vous direz aux ministres que je n'avais jamais mis quelque chose à la charge du Margrave pour avoir pris de pareils engagements, mais que la raison de nos différends avait été parcequ'il y a des pactes de famille avec la branche des margraves en Franconie,2 en conséquence desquels on ne prend point des liaisons par des traités publics, sans en faire communication aux autres branches. Et comme le Margrave avait hésité de faire communication du traité en question, je n'avais pas pu autrement que de relever cette omission envers ledit Margrave, mais qu'indépendamment de cela je me ferais toujours un véritable plaisir de me conformer aux désirs de Sa Majesté Britannique.

Federic.

Nach dem Concept, zum Theil eigenhändig. Vergl. S. 66 Anm. 3.


7696. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 12. Juli, mit Bezugnahme auf Michell's Bericht vom 2. Juli über den von dem Könige von England geäusserten Wunsch einer Versöhnung zwischen dem Könige und dem Markgrafen von Ansbach:3 „Nous prenons la liberté de demander dans le plus profond respect les ordres de Votre Majesté de quelle manière nous devons instruire sur ce sujet le sieur Michell. Le baron de Seckendorf^ qui s'est au reste trouvé jusqu'ici au timon des affaires de Sadite Altesse Sérénissime, et qui lui a mal conseillé en bien des

Potsdam, 13. Juli 1756.

Ist ganz gut; es ist aber sonst schon an Michell geschrieben worden, dass die Ursache Meines Missvergnügens gegen den Markgrafen nicht der Tractat, welchen er gemachet, gewesen, sondern dass er solchen nicht communiciret oder Mir davon Ouverture gegeben, wie es die Pacta und Verträge von der Familie erfordert hätten.



1 Vergl. Bd. XI, 391. 392.

2 Vergl. Bd. XI, 409. 410; XII, 502.

3 Vergl. Nr. 7695.