7842. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A NEISSE.

Potsdam, 14 août 1756.

Je n'ai point voulu vous laisser ignorer l'énorme bévue que le sieur de Klinggræffen a commise par rapport à la commission dont je l'ai chargé pour demander une réponse précise de la Reine-Impératrice, en conséquence de la dépêche que je lui avais faite à ce sujet. Quand il s'est rendu chez le comte de Kaunitz, comme c'est l'usage là-bas, pour avoir audience de l'Impératrice et le prévenir sur l'objet de mes ordres à exécuter vis-à-vis de l'Impératrice, et que le comte Kaunitz a demandé à celle-ci le jour et l'heure de l'audience, il a eu la réponse qu'il la saurait avoir le lendemain, mais que l'Impératrice croyait que, pour éviter tout malentendu, il conviendrait que le sieur Klinggræffen délivrât un mémoire par écrit, à quoi on lui répondrait de même par écrit. Ce que, malheureusement, il a hésité de faire sans avoir préalablement mes ordres là-dessus, auquel sujet il m'a renvoyé son courrier. Quoique j'aie été extrêmement choqué de cette grande bévue qui me dérange en toutes mes affaires, cependant, comme la faute a été faite, je lui ai renvoyé d'abord un courrier avec des [ordres] précis210-1 de ne point manquer de présenter d'abord ce mémoire par écrit et de presser la réponse, en sorte que je la puisse avoir le 21 ici. C'est pour votre seule direction que je vous communique ce fâcheux évènement.

Federic.

Nach dem Concept.



210-1 Nr. 7841.