7895 AU PRINCE DE PRUSSE A BERLIN.

[Potsdam], 23 [août 1756].

Mon cher Frère. Je vous rends mille grâces des nouvelles que vous me donnez de la Reine; c'est à vous et à ma sœur de me dire ce que vous jugerez le mieux congé,265-1 par écrit ou verbalement. Je vous prie, comme vous deux êtes sur les lieux, de régler en cela ma conduite; je suivrai aveuglément vos avis.

Jusqu'au moment présent, je n'ai pas un mot de Vienne, de sorte que je reste dans la plus grande incertitude; peut-être ce soir, au plus tard demain il faut que je la reçoive. La Russie redevient de jour en jour plus anglaise;265-2 si on le sait à Vienne, cela pourra y faire impression et inspirer à ces gens-là une réponse honnête et modérée. Je vous embrasse; j'ai beaucoup à faire encore. Je vous prie de me croire votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



265-1 Vergl. Nr. 7913.

265-2 Vergl. Nr. 7902.