7977. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

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Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 2. September: „Le baron de Bülow nous est venu voir, pour nous dire qu'il avait deux points à nous proposer de la part de sa cour : l'un de faire connaître à Votre Majesté que le roi de Pologne avait à la vérité été fort sensible a la permission que Votre Majesté lui avait accordée de se rendre par Ses Etats en Pologne,341-2 mais que ce qui venait d'arriver en Saxe, lui avait fait prendre la résolution de surseoir ce voyage et de ne pas quitter ses États héréditaires, de sorte qu'il plairait à Votre Majesté de faire contremander les arrangements qu'on avait

Strehla, 4 septembre 1756.

J'ai vu le rapport que vous m'avez fait de ce que le baron de Bülow vous a proposé de la part de sa cour. On m'a fait ici les mêmes propositions; mais comme vous n'ignorez pas que je n'y entends pas trop sur de pareilles propositions, et qu'un ministre aussi rusé que le comte de Brühl y saurait facilement me tromper par ses finesses, ne fût-ce que par dire dans

pris en cette occasion dans Ses Etats; l'autre de prier très instamment Votre Majesté de vouloir bien entrer dans les arrangements qu'il était prêt de prendre avec Elle, n'ayant pas eu intention et ne prétendant pas non plus à l'avenir se mêler en aucune façon des différends qui régnaient entre Votre Majesté et l'Impératrice-Reine; que Sa Majesté Polonaise n'était entré, ni n'entrerait jamais avec cette Princesse dans aucuns engagements offensifs contre Votre Majesté, qu'ainsi elle se flattait qu'Elle voudrait bien prendre à son égard des mesures conformes au bon voisinage et aux nœuds d'amitié qui La liaient avec Votre Majesté.“

la suite qu'on avait forcé, les armes à la main, la cour de Saxe d'adopter la neutralité, il m'est ainsi impossible d'entrer dans des négociations là-dessus; mais je me vois obligé de poursuivre le plan que je me suis formé, sans m'en départir, de sorte qu'il n'y a plus à prendre le parti mitoyen.

Vous savez, du reste, que, quand la France a fait la guerre en Italie, elle s'est vu obligée de prendre de deux partis l'un, ou d'avoir la cour de Turin de son côté, ou de faire désarmer ses troupes.342-1 Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



341-2 Vergl. S. 306.

342-1 Vergl. S. 294.