7996. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK AU CAMP DE HÖCKENDORF.

Camp de Wilsdruff, 8 [septembre 1756].

J'espère, mon cher Ferdinand, que vous aurez heureusement exécuté votre marche, et que vous en ferez demain un autre qui vous approchera encore davantage du camp saxon et de Zehist. Demain, je prends Dresde, et, après-demain, je serai sur le nez du roi de Pologne. Il faut que je sache demain pour combien de jours du pain vous avez, pour que je sois en état de vous en fournir à temps; et au cas que vous n'en ayez que pour deux ou trois jours, envoyez-moi demain les Compagnie-Proviantwagens, pour que je puisse vous fournir le pain de Dresde, puisque je vous destine à faire l'avant-garde en Bohême. Toutes ces nouvelles de pandours et de hussards sont fausses. Browne est à Prague. Je viens d'intercepter une lettre dans laquelle il dit qu'il veut envoyer le commissaire Loater dans le camp saxon, pour régler avec eux les vivres que l'on peut faire parvenir à l'armée saxonne. Il faut donc occuper Peterswalde et Aussig, pour leur couper entièrement les espérances. Adieu, mon cher Ferdinand; je vous embrasse, en vous assurant que je suis votre fidèle ami

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.