8138. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Sedlitz, 28. September 1756.

Ew. Excellenz werden aus der abschriftlichen Anlage — welche auf allen Fall und daferne das Duplicat der Benoit'schen Dépêche noch nicht an Deroselben gekommen, beilege — [zu ersehen geruhen], was dieser wegen eines ostensiblen Rescripts, von Sr. Königl. Majestät unterzeichnet, gemeldet hat. Da des Königs Majestät gestern Abend eine kleine Reise, obschon unter sehr sicherer Bedeckung, nach Dero bei Aussig stehendem Corps d'armée gethan haben,474-3 um einige Dispositions allda zu machen und darauf in einigen Tagen wieder hieher zu kommen, inzwischen hier das Observationscorps gegen die sächsische Truppen stehen geblieben und solche bloquiret bleiben, so haben Sie mir vor Dero Abreise ein von Deroselben unterzeichnetes Blatt hier gelassen, damit auf solches dasjenige, was der Herr Benoît ostensible<475>ment expediret zu haben verlanget, expediret475-1 und ihm solches alsdenn par Estafette und respective par courrier zugesandt werden könne. Ich habe also nicht ermangeln wollen, Ew. Excellenz erwähntes, von Sr. Königl. Majestät unterzeichnetes Blatt sogleich par Estafette zuzusenden, um nach Höchstderoselben Intention das erforderliche darauf weiter expediren zu lassen, welches, nachdem es die Nothdurft erfordern und mehr oder weniger sein wird, auf einem oder mehr Blatt wird geschehen können; nur haben Se. Königl. Majestät die Eil recommandiret, dass solches citissime dem Herrn Benoît zukomme.

Den angeführten Umstand betreffend, als ob Mönche in Schlesien aus Klöstern zu Soldaten gemachet oder sonst misshandelt worden, so gehöret solches mit unter denen gröbesten Calomnien, so jemalen erdacht werden können, und kann Ew. Excellenz ich vor mein Particulier auf Ehre und Reputation versichern, dass auch nicht einmal etwas vorgefallen ist, so auch durch Zusätze und Lügen dahin rapportiret werden könnte. Den Kanzler Malachowski475-2 haben des Königs Majestät hier Selbst, wiewohl wenig, gesprochen, ihm ohne Bedenken einen Pass, zu dem König von Polen in das sächsische Campement zu reisen, ertheilet, wo er auch gewesen und bald nachher oder noch selbigen Tag wieder abgereiset und dem Verlaut nach nach Polen gegangen ist, ohne wieder nach Dresden zu kommen.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.

Bericht Benoit's, Warschau 22. September: „L'article de la Prusse polonaise est un cheval de bataille dont on se servira continuellement pour inspirer de la méfiance aux Polonais pour Votre Majesté. Ils avouent même ingénument que c'est une idée qui ne s'effacera jamais de leurs esprits et qu'ils croiront avoir Heu de se défier constamment sur ce point. J'ai beau leur alléguer tout au monde, pour les rectifier là-dessus, c'est inutile … Ces républicains s'assurent la plupart qu'ils ne sauraient assez être sur leur garde de ce côté-là et qu'il ne faudrait qu'une occasion favorable pour vérifier ces soupçons. Votre Majesté juge, sans contredit, que Ses ennemis travaillent plus que jamais dans les circonstances présentes à augmenter ces chicanes en Pologne et qu'on insinue partout qu'on devait tâcher de réduire Votre Majesté à un état à ne pouvoir plus causer tant d'ombrage à Ses voisins et à n'avoir plus tant d'influence dans les affaires générales de l'Europe … Les gens sensés n'ajoutent plus foi aux contes, ni aux mensonges qu'on s'est donné tant de peine à répandre dans ce royaume. L'état ecclésiastique était fort surpris d'entendre que Votre Majesté avait fait sortir quantité de moines des couvents de Silésie, pour les faire soldats; qu'Elle en avait fait rosser d'autres, enfin mille choses de cette façon que je combats, sans discontinuer. Si Votre Majesté voulait bien me faire tenir un rescrit, signé de Sa main, que je puisse faire voir en public dans de pareilles occasions, par lequel Elle étalât les sentiments qu'Elle a pour la République, l'envie qu'Elle a de cultiver son amitié, le soin qu'Elle prendra de faire un article de la conservation de ses privilèges dans toute alliance qu'Elle pourra faire avec quiconque a de l'influence dans les affaires de la Pologne, de même que Ses sentiments à l'égard du clergé et des couvents catholiques qu'Elle a dans Ses États, ceci ferait une très<476> bonne impression, que je pourrais infailliblement mettre à grand profit … On est impatient d'apprendre si Votre Majesté aura permis au Grand-Chancelier de la Couronne476-1 d'aller parler au Roi; on espère que oui, j'en doute. Ce qu'on souhaiterait de plus, c'est qu'Elle fît à ce ministre l'honneur de le faire venir chez Elle et de L'entretenir en personne. Cette idée que plusieurs d'ici ont, les flatte beaucoup. Ce sera à son retour que les conférences commenceront à Varsovie, auxquelles je ne manquerai pas de veiller en tâchant d'y faire de nouveau valoir mes insinuations.“



474-3 Vergl. S. 468. 478.

475-1 Demgemäss im Ministerium concipirter Erlass, mit dem Datum „Sedlitz 2. October 1756“ .

475-2 Vergl. S. 420.

476-1 Malachowski.